lundi 16 avril 2012

Et l'école dans tout ça?

    La campagne des présidentielles va s'achever, au moins pour la première partie qui va éliminer des candidats. L'école avait été annoncée comme sujet prioritaire, comme la crise et l'emploi. 2 soirées sur France 2 la semaine dernière pour que chaque candidat expose son programme et ses idées: on a très peu parlé de l'école, seul Bayrou a été interrogé sur ce sujet. Il est d'ailleurs le seul à avoir de vrais convictions et à faire des propositions qui vont dans le bon sens: savoir lire, écrire, compter pour 100% des élèves en fin de primaire (évidemment, comme les autres, il ne donne pas la méthode) et 50% du temps scolaire consacré à la langue française.
   La langue française, en effet, est en péril, la plupart des élèves rédigent mal, expriment mal leurs idées ou leurs connaissances.Une bonne acquisition de la lecture, de la grammaire, du vocabulaire permet de bien comprendre et de bien s'exprimer et pour cela il faut du temps. La principale cause de l'échec vient des acquisitions floues et superficielles en français. J'ai souvent eu l'impression que la tête des enfants était un vaste foutoir de notions dont il ne restait que quelques traces et de multiples confusions.
   La grammaire, squelette de la langue, construit le sens et aide à comprendre. On l'étudie trop peu en classe et très mal. Déjà en CP, on peut introduire, par imprégnation, tout au long de l'année, des notions simples comme les différentes sortes de mots (la nature des mots), le genre et le nombre, reconnaître le verbe et son sujet. Tout cela sans donner de leçons à apprendre, en répétant très souvent les mêmes choses, par imprégnation, donc. J'ai entendu le professeur de français, à l'IUFM, dire que la grammaire était inaccessible aux enfants de moins de 12 ans, que c'était une matière très sélective destinée à l'étude du latin, donc qu'il ne fallait pas l'étudier à l'école. L'enfant qui parle et lit fait de la grammaire naturellement, cela suffit. On voit le résultat!
  Les 2 candidats principaux et les partis politiques qui les soutiennent n'ont aucune idée précise, nouvelle et efficace de ce qu'il faut faire pour éviter que plus d'un quart des élèves de 6ème soit en grande difficulté et que, pour un grand nombre, ils finissent par décrocher. Hollande donne bien la priorité à l'école primaire, il donnera plus de moyens mais ce ne sont pas les moyens qui manquent; Sarkozy veut croire qu'on peut faire aussi bien qu'avant, veut des études dirigées dans chaque établissement (pourquoi pas?), un soutien individualisé pour chaque enfant qui décroche mais à mon avis c'est trop tard déjà et il faut des enseignants en plus, il propose le choix de l'école qui est une bonne idée mais comment, on ne le sait pas.
   Le choix de l'école par la famille assorti du chèque-éducation est la seule réforme à faire, unique parce que suffisamment efficace: les résultats des enfants décideront de ce qui est bon,  le débat sur les méthodes se basera non pas sur des théories mais sur des expériences, les écoles délaissées se remettront en questions.
   En attendant cette réforme à décider par référendum ( si elle est faite un jour?) , il faut donner des idées à l'école et sauver des élèves, ce que je veux faire avec mon projet.

1 commentaire:

  1. Votre projet est courageux. Pourquoi ne pas demander des subventions aux Maires, Conseils généraux concernés? Et un soutien "logistique"aux syndicats d'enseignants, aux fédérations de parents d'élèves, aux éditeurs de manuels scolaires et aux bibliothèques municipales? Il y a aussi à respecter des normes de sécurité et sanitaires pour accueillir des élèves. Je commencerais "petit". Prévenez quelques journalistes... Vous aurez affaire à forte partie, à terme: toutes les officines qui vendent du soutien scolaire ... et finalement tous ceux qui ont intérêt à ce que les gens ne sachent ni lire ni écrire. Mais au début, vos petits protégés n'inquièteront pas trop ces profiteurs de l'échec scolaire. Je crains davantage les purs et dur du pédagogisme new look et autres "spécialites" en sciences de l'éducation... Beaucoup parmi eux craient détenir la vérité. C'est grâce à eux que des lycéens peuvent écrire: " à l'eau pitale il a découvert le poteau rose".

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