vendredi 28 décembre 2012

Merci à tous ceux qui m'ont encouragée!

  En cette fin 2012, on a donc appris que les jeunes Français lisaient de plus en plus mal et j'ai lu qu'ils comptaient encore plus mal qu'ils ne lisaient. Croyez-vous que ce constat a fait du bruit, a inquiété les responsables de l'enseignement? Nullement.
   Non, rien ne se passera, on continuera à proposer une refondation-bidon, à parler de rythmes scolaires, de soutien, du numérique sauveur, on augmente le nombre d'enseignants, etc ... Bavardage! En France, on parle, on fait des discours, alors qu'il faudrait avoir l'esprit pionnier, un peu plus de conviction et de volonté pour aller de l'avant et se tourner vers l'action.
  Ce qui est grave, c'est qu'on pourrait faire autrement, et la réalisation de mon projet dans une petite école expérimentale aurait pu le démontrer. Cela aurait été plus efficace que tous ces rapports décrivant la situation et donnant des solutions forcément incomplètes puisque jamais confrontées à la réalité et jamais évaluées.
  J'ai rencontré beaucoup de monde, des responsables politiques sourds, des entrepreneurs dont j'espérais faire des recruteurs de mécènes, l'Institut Montaigne dont l'intérêt pour l'école et la longue liste de ses entreprises partenaires me faisaient espérer le financement de cette expérience, tout cela en vain. Personne ne se soucie réellement de la situation scandaleuse de notre école et l'Institut Montaigne préfère les publications à l'action; il a publié un rapport pour lutter contre l'échec scolaire à l'école primaire dans lequel il n'y a pas un mot sur les méthodes d'enseignement, coeur du problème. A quoi cela sert-il? Et que de temps perdu!
  Je remercie tous ceux qui ont soutenu mon projet espérant le voir réalisé, qui ont été convaincus que c'était une bonne idée pour refonder l'école. Je les remercie du fond du coeur, ils m'ont encouragée et je vais les décevoir car je vais abandonner ce projet, faute de mécènes. Comme je l'avais annoncé, je vais bientôt déchirer tous les chèques reçus. Dès que j'en aurai le temps, j'écrirai un petit mot à chacun.
  L'année 2013 arrive bientôt, mon souhait pour cette nouvelle année serait qu'on comprenne qu'il faut, pour construire l'école de la réussite, laisser un peu le discours et les idées en l'air rebattues régulièrement, et se tourner vers l'action pour démontrer et convaincre.

vendredi 14 décembre 2012

Silence des coupables?

     Une nouvelle étude internationale révèle que les petits Français savent de moins en moins lire. On en parle à peine. Silence coupable ou silence des coupables?
     J'ai trouvé quand même un courageux ou un révolté pour dire la vérité, Jean-Paul Brighelli, qui parle "d'une conjuration d'imbéciles qui ont fait des dégâts inimaginables, ... de technocrates remplis des meilleures intentions mais dangereux pour nos enfants" et qui dit aussi avec raison que " la différence culturelle est un faux problème, le seul problème est que nous nous sommes refusés de donner à nos enfants les moyens d'apprendre". On n'apprend pas vraiment à lire à nos enfants, et cela se passe dans l'indifférence générale! Et il précise qu'en 2005, 17% des élèves n'avaient pas le niveau de lecture et d'écriture requis, et qu'aujourd'hui, c'est 40%.  Comment peut-on se taire encore et ne rien faire d'autre que de proposer le "miracle" du numérique ou du soutien pour éviter les décrocheurs au collège?
    Les seuls commentaires furtifs que j'ai lus ou entendus disent que la cause de cette baisse de niveau en lecture est la conséquence, évidemment, d'un manque de moyens, de la suppression de postes d'enseignants, etc...
    Il ne faut même pas débattre des méthodes d'apprentissage, ce serait encore du temps perdu en bavardage, il faut faire ce que je propose, démontrer, dans une petite école expérimentale, qu'on peut, avec la méthode alphabétique, logique et progressive, apprendre à bien lire à tous les enfants, même dans les quartiers défavorisés, et c'est là qu'il faut implanter cette école.
   Nos riches quittent le pays pour des cieux fiscalement plus cléments. C'est facile comme discours de vouloir faire payer beaucoup plus les riches mais ce n'est pas parce que les riches seront moins riches qu'il y aura moins de pauvres! Bien au contraire! Et si les riches quittent la France, c'est la France qui deviendra plus pauvre. Mais j'aimerais faire passer le message à quelques riches, que je ne connais pas, de m'aider, avant de partir, à faire mieux réussir les petits Français, de faire quelque chose pour la France qui restera, je pense, leur pays de coeur. En finançant mon projet, tout petit, de création d'école, toute petite, ils partiront plus légers. Que ceux qui me lisent transmettent! On peut rêver!
  

mardi 23 octobre 2012

Jamais d'évaluation des méthodes.

   Cela fait des années qu'au sujet de l'école, de l'échec scolaire, du niveau des élèves, de la violence, on s'interroge, on accuse, on propose, on reforme sans pour autant apporter à notre système scolaire l'amélioration que tout le monde attend. C'est même l'inverse qui se produit, la situation se dégrade d'année en année. Le constat est accablant et cet échec est une des plus grandes injustices de notre temps.
   C'est tout de même curieux que jamais les méthodes d'apprentissage, et surtout celle de la lecture, n'aient été évaluées. C'est pourtant par là qu'il faut commencer quand on voit qu'1/4 des élèves sait à peine lire en entrant au collège. Mais non, on essaie de leur donner le goût de lire, on veut qu'ils trouvent du plaisir à lire, et pour cela on les met, dès le début de l'apprentissage, devant des textes qu'ils vont lire de mémoire, en devinant. Ils sont en recherche du sens et les pédagogues trouvent cela intelligent. Les enfants cherchent, c'est la méthode active, c'est pédagogiquement intéressant (théorie IUFM), mais c'est difficile et beaucoup se découragent. Alors c'est l'orthophoniste, le psychologue, c'est l'enfant qui a un problème; jamais de mise en cause de la méthode, c'est grave!
    Le plaisir de lire vient lorsque la lecture est devenue systématique, facile, qu'elle ne demande plus d'effort, c'est-à-dire lorsque l'apprentissage a été bien mené et que la technique est oubliée. Quand on emploie la méthode alphabétique ou syllabique, on commence par reconnaître les voyelles, puis on introduit, une par une, les consonnes, on forme des syllabes, des mots puis des phrases. C'est facile, progressif, constructif, l'enfant peut lire avec assurance, sans deviner, ni inventer et il entre naturellement et facilement dans le sens.
   C'est ce que j'ai fait dans ma classe de CP et que je voudrais refaire dans la petite école expérimentale de mon projet, les 3/4 des élèves lisaient aussi bien que moi à la fin de l'année, les autres lisaient plus lentement mais avec assurance. Et avec cette méthode, beaucoup d'enfants pourraient même apprendre à lire sans forcer avant 6 ans. Quel gaspillage d'intelligence, de moyens, de temps, et quel drame pour les enfants qui n'arrivent pas à bien lire!

mardi 16 octobre 2012

Où est la refondation de l'école, Monsieur le Ministre?

     Plus de notes, plus de devoirs, plus de redoublements, nouveau rythme scolaire! Pourquoi pas mais rien de cela n'est nouveau et les élèves n'en sauront pas mieux lire, mieux écrire et mieux compter pour autant.
     Plus de notes? A l'école primaire il n'y a pratiquement plus de notes chiffrées, on note A, B, C ou D, ce qui revient presqu'au même. L'enfant qui a un D n'est pas très heureux. Dans ma classe de CP, je mettais des notes sur 10 de temps en temps, j'en faisais une moyenne que je reportais sur le livret simplifié que j'avais créé. Tout cela n'était pas apprécié de la direction de l'école mais j'avais la chance d'avoir la liberté de l'âge. Je trouvais ce livret plus clair, plus facile à remplir pour moi et à lire pour les parents. Aux élèves et à leurs parents, j'avais bien expliqué que le meilleur élève était celui qui faisait des progrès même s'il partait de très bas, sans bien sûr enlever son mérite à celui qui avait 10/10. De plus pour des élèves de CP, c'était une application pratique de la notion de dizaine.
    Plus de devoirs à la maison? Je suis d'accord et je l'ai écrit sur ce blog il y a quelque temps. La famille doit pouvoir se retrouver en fin de journée sans stress.
   Plus de redoublements? Il suffit de les rendre inutiles. Si on suit de près les élèves en difficulté, c'est possible. En CP c'est plus facile. Comme je trouvais la journée longue pour de jeunes enfants ( Oui, Mr le Ministre a bien raison), j'organisais, pendant la dernière heure presque chaque jour, une occupation calme pour les élèves sans problèmes (les 3/4 de la classe), lecture, jeux de société, dessin, travail en plus etc ... et je prenais le temps de m'occuper de ce qui était mal acquis chez les autres. De cette façon toute la classe pouvait avancer presqu'au même rythme. Pourquoi pas dans toutes les classes?
  4 jours 1/2 de classe par semaine? Cela se faisait il n'y a pas très longtemps. J'aimais bien aller en classe le samedi matin, il y avait moins de circulation et, à la sortie de l'école, il y avait les parents avec qui j'avais plaisir à parler un moment sur le trottoir.
   Donc tout cela est très bien mais ne refonde pas l'école. Rien pour éviter qu'1/4 des collégiens de 6ème ne sache ni bien lire, ni bien calculer!
   Il vaudrait mieux se donner l'objectif de 95 ou 98% de réussite à un léger examen d'entrée en 6ème qu'il faut rétablir plutôt que celui de 80% de bacheliers. Les recalés seraient admis dans une classe de CM3(bonne idée, je crois, de Marc Le Bris), où ils pourraient  compléter leurs connaissances.

mercredi 19 septembre 2012

Refondation?

  Dans Télérama de cette semaine qui annonce en couverture, "Sauvez l'école", il y a un entretien entre le ministre Vincent Peillon et le sociologue Jean-Pierre Terrail, entretien révélateur qui montre bien que le programme du Ministre n'a de refondation que le nom.
  Dans l'entretien, J.P. Terrail pose clairement le problème des méthodes, il dit qu'en France on n'a jamais fait d'études sur l'efficacité des méthodes contrairement aux Etats-Unis où de nombreuses enquêtes ont montré "la supériorité manifeste de la méthode syllabique". Le Ministre reconnaît  qu'il y a des méthodes plus efficaces que d'autres et il ajoute: "Mais les méthodes relèvent des libertés pédagogiques. Evitons que l'école ne soit le lieu d'affrontement d'expertises."
  Donc pour éviter l'affrontement, ne changeons rien, ne reconstruisons rien, continuons tranquillement d'ignorer comment un enfant apprend. Mais comment peut-on parler de refonder l'école si la liberté des enseignants( assez relative) est plus importante que la réussite des enfants? Pour qui et pour quoi l'école existe-t-elle? On se moque vraiment des enfants.
  Mon projet veut justement démontrer, dans une petite école expérimentale,  que la méthode syllabique ou alphabétique apprend à lire à tous les enfants, et cela sans agitation ni affrontement car c'est la réussite des enfants qui décidera de la vérité.
   

lundi 17 septembre 2012

Liberté, égalité, fraternité

   La devise de la France pourrait devenir la base d'un vaste programme d'éducation civique, "Liberté, Egalité, Fraternité".
   Il n'y a pas de liberté sans responsabilité. L'homme est un être libre mais la liberté ce n'est pas faire tout ce qu'on veut, sans limites, la liberté des uns s'arrête où commence celle des autres. Etre libre s'apprend: éducation à la responsabilité, au discernement, éveil de la conscience, connaissance du bien et du mal.
   On parle beaucoup d'égalité aux enfants mais on en déforme la signification: nous sommes égaux, nous devons donc tous avoir la même chose, faire les mêmes choses, les mêmes études. Il serait utile d'expliquer que l'égalité dont on parle, c'est l'égalité de tous devant la loi, l'égalité des droits de chacun et quand on parle des droits de l'homme, ne pas oublier les devoirs. J'ai expliqué à mes élèves de CP, chaque année, que la nature n'était pas égale, ni juste: il existe des personnes très belles, d'autres beaucoup moins, voire laides, des personnes en bonne santé, d'autres malades ou handicapées, des personnes plus intelligentes que d'autres, des enfants qui apprennent très vite, d'autres lentement. En revanche on doit avoir le même respect pour une personne pauvre et malade que pour un personnage brillant et célèbre. On doit respecter la dignité de chaque personne quelle qu'elle soit.
   Et puis la fraternité qui demande que chacun se considère comme le frère de l'autre, apprend la solidarité, pourrait apprendre à l'enfant à trouver son bonheur dans le bonheur des autres, à rendre heureux autour de lui.
   Et puis dès le début de la scolarité, on pourrait chercher ce qui rend l'homme vraiment heureux, chercher dans la vie des exemples de belles actions, donner de la valeur au bien. Il y avait au programme du CP la découverte du monde, ce que je faisais à ma manière, c'était plutôt une découverte de la vie, une réflexion sur la vie. Mes élèves avait un cahier pour cela que j'avais appelé le"cahier du bonheur" dans lequel, hélas, il n'y avait pas assez de traces de nos conversations, car le temps me manquait.
   Il faut avancer sur le chemin du bien par imprégnation, c'est ça l'éducation et ça commence très tôt. Il faut oser parler du bien et du mal, ce qui a été un peu oublié depuis pas mal d'années; peut-être qu'une laïcité mal comprise a mis à la porte tout ce qui pouvait ressembler de près ou de loin à la religion, le bien, le mal, toutes ces valeurs rétrogrades qui réduisent la liberté de l'individu.

dimanche 16 septembre 2012

Contre la violence: la liberté de choisir l'école.

  Dès la rentrée la violence est là: violence des élèves, violence des parents et ce scandale des enseignants agressés. Ces manisfestations de violence sont les symptômes d'un malaise réel, celui des élèves qui ne savent pas où ils vont, celui des parents devant les difficultés de leurs enfants, elles sont les conséquences de la crise de la famille, de celle de l'éducation et de la perte d'autorité qui caractérise ces 30 dernières années.
  D'une éducation positive et incitative ( il y a bien longtemps!) on est passé à une éducation négative qui vise surtout à dénoncer le mal et je ne crois pas qu'on éloigne le mal en le mettant à la une. A une époque on donnait à lire aux enfants la vie d'hommes ou de femmes exemplaires ou la vie des saints, c'était tout de même plus formateur que le rappel incessant de tout le mal dont l'homme est capable (racisme, viol, drogue, etc ...). "Il vaut mieux enseigner la vertu que condamner les vices" écrivait Comte-Sponville il y a quelques années dans son "Petit traité des grandes vertus".
   Tous les ministres ont essayé de combattre la violence à l'école qui n'est pas un phénomène nouveau, ils ont demandé aux enseignants de faire de l'éducation civique. Maintenant on lance la morale laïque, les mots changent mais rien ne changera.
   Il y a 2 sortes de violence, l'une, visible, choquante et inquiétante, celle des coups qu'un élève porte à son professeur et l'autre, invisible, celle de la maltraitance pédagogique qui empêche un enfant d'apprendre facilement. Celle-ci est en partie cause de l'autre.Sont en cause aussi le laxisme à l'école comme à la maison, le manque de respect des élèves qui parlent d'égal à égal à leurs professeurs, la perte des moyens de faire respecter l'autorité, la victimisation des enfants issus de quartiers difficiles à qui on donne des excuses.
  Alors la morale, pourquoi pas? Il faut surtout que les enfants puissent s'épanouir en apprenant avec des méthodes faciles, logiques, progressives, dirigés par des enseignants à l'autorité et à l'exigence  bienveillantes.
   Il faudrait surtout donner aux parents le droit de choisir l'école de leurs enfants, ils se donneraient plus de mal pour les éduquer, deviendraient plus exigeants, pour que leurs enfants soient admis dans l'école qu'ils auront choisie. Ce serait une mesure de justice, ce désir de choix existe mais la possibilité de choisir est une sorte de privilège pour quelques uns de ces Français qui ont l'égalité des droits comme devise.

lundi 10 septembre 2012

La rentrée, pour moi aussi!

  Sont-ils si nuls? C'est apparemment la question d'actualité mais elle concerne surtout le traitement de la crise économique (dette, croissance, emploi).
   Et la refondation de l'école, alors? Là, la question, pour moi, ne se pose même pas, ils sont vraiment nuls, menteurs, décevants, ils ne refondent pas. Rien ne changera. Des moyens supplémentaires avec plus de postes, la suppression des notes qui traumatisent nos élèves, les plus malheureux du monde, et puis la morale laïque, dernière trouvaille au contenu peu clair.
  Ce ne sont pas les moyens qui manquent et casser le thermomètre n'empêchera pas les élèves en difficultés d'être malheureux. Ce sont les mauvaises méthodes employées presque partout et l'état d'esprit des enseignants qu'il faut changer.
  La gauche évidemment repart sur ses errements précédents mais la droite est et a été sans idées ni convictions, ni courage dans ce domaine de l'école.
  La situation a changé, la droite se trouve maintenant dans l'opposition, elle est donc libérée de la charge de gouverner, plus libre de parler et d'agir. Le domaine de l'école offre un champ d'action large et libre, c'est le seul domaine politique où on peut créer selon ses idées et c'est un domaine intéressant car il touche tous les parents, presque tous électeurs. La droite libérée peut donc commencer à refonder vraiment l'école qu'elle ne gère plus et, sur une réalisation réussie comme celle que je propose, établir les bases d'une opposition nouvelle et constructive.
  Oui, j'insiste, je répète, je continue, je suis poussée par les parents désemparés qui ont réagi à la lecture de mon blog, par tous ceux que j'ai réussi à convaincre, tous les parents d'enfants en difficultés et par SOS Education. Donc j'insiste encore sur la situation déplorable de l'enseignement en France et surtout de l'enseignement primaire et sur la possibilité réelle, avec la création d'un centre de rattrapage et d'une petite école, de démontrer qu'on peut faire autre chose, ouvrir une autre voie à l'école.
  Il faut concurrencer l'école publique sur son terrain de la gratuité en scolarisant les mêmes élèves. C'est sur ce terrain qu'il faut se battre, ce que ne peut faire, avec ses ècoles privées payantes, Anne Coffinier à qui on m'envoie souvent, pour qui j'ai une grande estime et qui fait un travail formidable, mais il faudra beaucoup de temps pour que cela fasse de l'ombre à l'école publique. Une concurrence sur le même terrain que l'école publique serait très efficace et c'est cette concurrence, stimulante, qui aidera l'école à changer.

mardi 10 juillet 2012

Plus de maîtres que de classes?

    Encore les moyens! Toujours plus de moyens! La concertation lancée le 5 juillet donnera-t-elle une autre direction que celle-ci pour refonder l'école? J'en doute et je ne comprends pas comment des responsables qui semblent intelligents et motivés n'arrivent pas à sortir de cette seule proposition. Jamais de mise en cause des méthodes d'enseignement, on évalue les élèves, jamais les pratiques des enseignants et jamais surtout on n'établit de relation entre l'échec ou la réussite et l'emploi de telle ou telle méthode, au moins pour l'apprentissage de la lecture où le choix dans les méthodes existe si on le veut bien. Il est inutile de donner plus de moyens si on n'a pas d'abord changé les méthodes d'apprentissage. C'est clair et personne ne veut voir.
  Il y a plus de 30 ans, il me semble, on conseillait aux jeunes mères de coucher leur nouveau-né sur le ventre, cela leur permettait de régurgiter sans risque, cela leur musclait le dos, paraît-il. Je n'ai pas aimé voir mon bébé pleurer, le nez frottant sur le drap, comme prisonnier, manquant d'air et je l'ai retourné. Des années après on s'est rendu compte que la mort subite des nourrissons était plus fréquente quand ils étaient sur le ventre, alors qu'on pensait que c'était le contraire et qu'on l'a pensé pendant longtemps. Finalement les bébés mourraient moins sur le dos et on a changé de façon de faire.
  D'un mauvais apprentissage de la lecture, on ne meurt pas!  C'est sûr mais on en guérit rarement complètement. Il reste une sorte de handicap, une lecture qui ne sera jamais un plaisir, une lecture difficile qui empêche de bien comprendre les énoncés de problème, d'avoir une compréhension fine des textes de français, d'histoire, de géographie etc ...Et il n'y a pas que la lecture, l'enseignement du français, de sa grammaire, est sinistré, c'est ce qui fait maintenant la sélection dans les concours.  C'est grave car, comme je l'ai déjà dit, on pourrait très bien faire autrement.
  Qui va avoir la lucidité et le courage de reconnaître le problème, de proposer une réflexion sur les méthodes, une expérimentation d'autres méthodes et de changer celles qui mènent à l'échec?  Créer le handicap, la difficulté, n'est-ce pas un peu criminel et ne pas le reconnaître beaucoup plus grave encore? C'est un problème de santé,  on fait de la prévention pour le tabac, l'alcool, les accidents de la route, les MST, la pollution, ... mais pour le fonctionnement perturbé du cerveau ,  les apprentissages élémentaires mal faits  aux conséquences graves, aucune mise en garde, on continue, et avec des moyens en plus! Même avec 2 maîtres par classe, ou avec des CP à 10 élèves,  si la méthode est mauvaise, ça ne marchera pas beaucoup mieux.

jeudi 5 juillet 2012

Plus de notes?

     On entend reparler de la suppression des notes. Il y a longtemps qu'il n'y a plus de notes chiffrées à l'école primaire, on les a remplacées par des lettres, ce qui est moins précis, mais ce sont quand même des notes. Les livrets scolaires sont maintenant constitués d'une liste de compétences et connaissances évaluées comme "acquis", "non-acquis" ou "en cours d'acquisition". Les enseignants n'ont pas besoin de ce genre d'évaluation pour bien connaître le niveau de leurs élèves et c'est très difficile pour l'enseignant de remplir ces livrets détaillés avec justesse; c'est très long à lire, pas toujours très clair pour les parents, ainsi l'échec se voit moins et on évite la mauvaise note globale soit-disant traumatisante. Mais ce n'est pas la note qui est traumatisante, c'est de ne pas y arriver, de se trouver en échec, sans voir d'issue possible. Les enfants sont tous différents, il faut adapter les exercices, les appréciations et surtout toujours encourager, valoriser le moindre progrès.
    Mais quand on explique de façon compliquée ce que l'enfant a à comprendre, on l'empêche de comprendre, d'apprendre, on le noie et cela, c'est terrible. Beaucoup trop d'enfants, non seulement apprennent mal à lire, mais aussi sont perdus devant des leçons de grammaire, de conjugaison ou de maths plaquées de façon abstraite sur des connaissances insuffisantes, avec une compréhension impossible. Et ça commence tôt.
   Quand on demande à un enfant de 3 ou 4 ans de reconnaître son prénom alors qu'on a retiré la photo qui l'accompagnait et qu'il est désemparé devant des étiquettes de prénom, quand on demande à un enfant de CP de lire une page mémorisée qu'il a mal retenue et qu'il découvre qu'il ne sait pas lire (ce sont les exemples qui me viennent en écrivant, il y en a d'autres plus longs à expliquer), on sent son désarroi et c'est insupportable. Nombreux sont les parents qui ne comprennent rien au travail ou aux devoirs de leur enfant, alors l'enfant lui-même ...?
   Il faut refonder l'école sur d'autres méthodes d'enseignement mais aussi travailler dans un autre état d'esprit.
 

lundi 2 juillet 2012

L'année scolaire se termine...

        Petite interruption dans mes messages. J'ai de nombreux petits-enfants qui, de temps en temps, ont besoin de leur grand-mère et ils sont prioritaires tant que je ne suis pas occupée par la réalisation de mon projet (si j'y arrive!).
       L'année scolaire se termine. De nombreux parents, encore, vont réaliser (comme un des derniers témoignages que j'ai reçus) que leur enfant sort de CP et ne sait pas lire. Evidemment ne sont en cause, ni l'école, ni l'enseignant, ni la méthode d'apprentissage, seulement l'enfant,  qu'on enverra consulter car, bien sûr, c'est lui qui a un problème. Il redoublera sa classe ou passera en CE1 avec un retard difficilement rattrapable. Et ce sera l'orthophoniste, le psy ...
     Et que fait le nouveau ministre qui était si motivé pour refonder l'école? Il s'occupe des rythmes scolaires, il va ajouter des jours de vacances d'un côté, en retirer d'un autre, embaucher des enseignants, supprimer les notes  ... ce qui ne transformera pas l'échec en réussite, cela ne changera rien. Il faut revoir les méthodes d'apprentissage, il faut oser le faire, cela demande du courage, c'est un sujet sensible. C'est pourquoi mon projet qui veut démontrer par l'exemple, sans réforme ni loi, est une bonne idée dont devrait s'inspirer le ministre. D'ailleurs je lui ai écrit pour le lui proposer. Est-il assez libre, assez audacieux pour s'en servir?

lundi 11 juin 2012

Merci

        Je remercie tous ceux qui soutiennent mon projet et lui apportent leur généreuse contribution. Dès que j'aurai un peu avancé dans sa réalisation , je leur enverrai un message par e-mail ou par la poste.
    Je continue à chercher des soutiens et surtout des mécènes, c'est difficile. La période électorale n'est peut-être pas propice mais elle peut l'être aussi, je ne sais pas, je pense que cela demandera un peu plus de temps que je le pensais. Je ne me décourage pas.
   D'après les résultats d'hier soir, le ministre de l'Education nationale a des chances de rester en place et je prépare une lettre lui proposant ce projet de refondation de l'école. Il a même lui-même employé cette expression, il donne l'impression de vouloir être efficace même si les réformes annoncées, celle des rythmes scolaires comme la suppression des notes, ne transformeront pas l'apprentissage des élèves. Ils ne liront pas mieux, ni ne compteront mieux pour cela.
   Mon choix n'était pas le parti nouvellement au pouvoir mais cela ne me dérangerait pas du tout de travailler pour lui, l'école ne doit être ni de droite, ni de gauche et mes opinions politique ne sont d'aucune importance face à la situation dramatique de nombreux écoliers. Je vais essayer de le convaincre de faire l'expérience que je propose, j'espère qu'il est assez libre et audacieux, et surtout déterminé à tout essayer sans limites idéologiques pour réussir sa refondation. De toutes façons, la droite n'avait pas de meilleures idées pour l'école, refusant elle aussi de s'interroger sur les méthodes pédagogiques.

samedi 2 juin 2012

Et l'écriture ...

    Savoir lire, et bien lire, est ce qu'il y a de plus important pour l'enfant qui commence sa scolarité. L'enseignant le sait et même s'il utilise comme tous ses collègues la méthode semi-globale, il essaie de bien faire, se renseigne, se fait aider. Et puis comment choisir une méthode quand on n'en connaît qu'une seule?
    C'est beaucoup plus difficile d'apprendre à écrire à un enfant. C'est un apprentissage, à priori simple, dont on parle peu et qui est très mal fait. Les enfants qui entrent en CP, écrivent, dessinent depuis 2 ou 3 ans. La plupart du temps on les a laissés choisir seul ou presque comment tenir leur crayon, positionner leur feuille. Au début de ma 1ère année de CP, j'ai vu tous mes élèves, leur feuille bien droite devant eux,  les droitiers écrivaient  de côté, en crabe, la main à droite de la ligne d'écriture, les gauchers, la main à gauche sur la ligne d'écriture donc passant sur ce qu'ils venaient d'écrire ou bien la main au-dessus de la ligne, poignet cassé vers l'intérieur.
   Pourtant dans le petit livre sur les programmes de l'école qu'on trouve partout, il est expliqué que, pour écrire, on doit placer la feuille ou le cahier dans l'axe du bras. C'est l'un des rares conseils justes et utiles de ce petit livre. Les droitiers comme les gauchers doivent incliner leur feuille vers l'intérieur, poser leur main sous la ligne d'écriture, le mouvement des doigts, souple et vertical, forme les lettres, le bras en glissant vers la droite permet d'avancer en écrivant sur la ligne. Ceci est très important pour les gauchers.
   Quand une mauvaise habitude est prise, c'est très difficile de la faire changer. Et beaucoup d'écoliers et de collégiens dont l'écriture est illisible et sale ont besoin de graphothérapeutes.   Avec les orthophonistes qui rééduquent les très mauvais lecteurs, cela fait beaucoup de monde pour reprendre les apprentissages élémentaires, sans forcément réussir!

dimanche 27 mai 2012

La lutte dans les classes

    Je viens de lire "La lutte des classes" de Claire Berest dont je vous parlais il y a quelques jours. Il faut lire ce jeune professeur de Français qui a essayé de supporter l'insupportable tout en se sentant coupable de ne pas pouvoir dominer la situation et qui a fini par démissionner. La description de ces classes déchaînées laisse un sentiment de honte, honte pour notre pays et ses dirigeants qui ont laissé des enfants devenir des sauvageons par laxisme et manque de discernement, et que cela se passe en ZEP n'excuse rien ou alors on ne peut plus croire en l'éducation!
   Il ne faut pas s'étonner que ce beau métier n'attire plus. Quand on a envie d'enseigner, de donner à des enfants ou des jeunes les connaissances et les compétences utiles à leur formation et à leur avenir, et qu'on ne peut rien faire d'autre ou presque que du maintien de l'ordre sans y arriver, il y a de quoi être complètement démoralisé.
   De plus ces jeunes collégiens n'ont acquis aucune des bases élémentaires leur permettant de comprendre, de s'exprimer et le professeur, pensant avec raison que tout cela a dû être acquis en primaire, ne comprend pas la situation, met en cause sa façon d'enseigner et se sent en échec professionnel. C'est terrible!
   Le jeune professeur de collège ne sait pas encore que l'école ne remplit plus sa mission et qu'il est trop tard pour beaucoup d'élèves. C'est le but de mon projet : empêcher que des élèves entrent au collège sans les connaissances indispensables pour suivre, démontrer qu'il y a des méthodes d'enseignement plus sûres, plus efficaces que celles qui sont utilisées presque partout, qui sèment l'échec et qu'on refuse de mettre en cause, et ainsi commencer à tarir la source de l'échec.
   Je reçois les doléances de nombreux parents très inquiets de voir leur enfant entrer en CP, se demandant s'il va bien apprendre à lire et à bien lire, s'interrogeant sur les méthodes mixtes dont ils savent qu'elles ne donnent pas de bons résultats et qui sont utilisées partout. D'autres parents en ont assez de voir leurs enfants mal lire, de devoir tout réexpliquer (quand ils le peuvent), des scolarités transformées en parcours du combattant entre orthophonistes et psychologues qui ont bien du mal à réparer les dégâts.
   Les parents et même les grands-parents ont le droit de dire leur attente de meilleures méthodes, il s'agit de leurs enfants et ce sont leurs enfants qui subissent les conséquences de ces mauvais choix. Ce n'est pas un sujet réservé aux enseignants. C'est le moment, allez parler aux candidats aux élections législatives, exigez d'eux, qui sollicitent vos suffrages, qu'ils prennent à coeur l'avenir des enfants, qu'ils revoient leur programme et qu'ils s'engagent vraiment pour une autre école! 
  
   

vendredi 25 mai 2012

Un ministre pressé

Notre nouveau ministre est pressé, il semble très motivé et déterminé à refonder l'école. Tout cela est engageant, mais ce qu'il propose, plus de moyens, des enseignants en plus, une réforme des rythmes scolaires, n'améliorera pas le niveau des élèves à leur entrée au collège. La source de l'échec se trouve au début de l'école primaire, je l'ai déjà dit,tout le monde le sait et  ce sont  les méthodes d'apprentissage qu'il faut changer, cela devient urgent. On va passer des semaines à débattre sur les rythmes scolaires, le nombre d'enseignants, les moyens nécessaires ... Le ministre est pressé de réussir, mais quelle perte temps! Les moyens, il n'y en a plus et on n'en a pas besoin, il faut chercher l'efficacité là où on peut réellement la trouver, il faut oser parler des méthodes, sujet tabou pour la droite comme pour la gauche.
  Un ministre pressé et déterminé, c'est bien s'il va dans la bonne direction. Mais je crains qu'on tourne en rond avec toujours les mêmes débats et que nos écoliers attendent encore longtemps les bonnes méthodes qui les aideraient à mieux apprendre.

dimanche 20 mai 2012

Les rythmes scolaires, encore!

     Les rythmes scolaires, vrai serpent de mer de l'Education nationale, les revoilà à nouveau mis en cause! C'est vrai que c'est préférable, pour le bien de nos enfants, de diminuer la durée de la journée de classe et d'augmenter le nombre des jours de classe. C'est vrai que c'est compliqué si on veut satisfaire tout le monde, les parents divorcés, les professionnels du tourisme, les municipalités, le catéchisme, les activités périscolaires, le travail des parents, etc ...
    Mais qui peut croire que cela apprendra mieux à lire et à compter aux enfants? Cela va occuper le ministère, le gouvernement et alimenter les débats pour ou contre pendant un bon moment écartant les vraies questions.
    La droite libérée des affaires de l'Etat pourrait investir ce terrain de l'école et oser aborder le vrai problème, le problème des méthodes, sujet tabou depuis trop longtemps (mais je rêve ...). Et pour convaincre, pour éviter que tout le monde descende dans la rue, il faut procéder par l'expérimentation comme je le propose dans mon projet.
   Alors un peu d'intelligence, de pragmatisme, et de courage pour nos enfants, s'il vous plaît!

samedi 12 mai 2012

Faire acquérir un comportement d'élève.

        La bataille des présidentielles est passée. Nous voilà en "socialisme". On verra bien! Pour l'école cela ne change rien, aucun des 2 partis ne proposait de réforme efficace. Même si les socialistes se donnent la jeunesse, l'éducation et l'école comme priorité, ce ne sont pas des moyens en plus qui sauveront la situation. Tant qu'on ne mettra pas en cause les méthodes d'enseignement, il n'y a pas d'espoir.
      Libérée des affaires, la droite devrait essayer de se reconstruire en reconstruisant l'école. Il n'y a pas mieux qu'un bon projet pour rassembler les troupes, pour se donner un avenir. Pour le moment elle est restée sourde à ma proposition. Je continue donc d'essayer de partager mon projet et j'écris pour le proposer. On verra bien (aussi) !
     Dimanche dernier sur Europe1 j'ai entendu parler d'un livre à paraître dans la semaine, "La lutte des classes", livre d'un professeur qui raconte sa terrible expérience dans des classes de collège ingérables où il était impossible d'enseigner, qui s'est terminée par sa démission. Je vais le lire.
    Parmi les objectifs de mon projet d'école, il y a celui de faire acquérir par les enfants un comportement d'élève et la maîtrise de soi. L'école doit imposer des limites aux enfants le plus tôt possible et les faire respecter. J'ai rencontré des enfants qui ne craignent ni leurs maîtres, ni leurs parents, ni l'école qui finalement accepte tout. Si un enfant insupportable refusant de se calmer, de respecter le travail des autres était invité à trouver une autre école ou au moins était exclu de l'école quelques jours, cela ferait réfléchir les parents et les enfants, les responsabiliserait. Mais non, débrouillez-vous à l'école avec les enfants qu'on vous donne! Et on voit des élèves perturbateurs passer de classe en classe semant le désordre, fatiguant les enseignants, les empêchant d'enseigner,  sans qu'on prenne les moyens que cela cesse.
    Dans l'aventure qu'est l'éducation d'un enfant, l'école n'est pas seule en cause, la famille doit avoir la plus grande part. Traditionnellement on leur attribue des missions différentes: à la famille l'éducation, à l'école l'enseignement. Mais depuis pas mal de temps, c'est un peu (pas qu'un peu!) la crise des 2 côtés et c'est dramatique pour les enfants.
 

jeudi 3 mai 2012

L'avenir se décide bientôt

Dimanche nous saurons quelle orientation prendra la politique en France. Le sujet de l'école n'a pas été très débattu pendant la campagne.   Aucun des candidats finalistes ne propose une reconstruction efficace de notre école. Bayrou  seul a proposé de consacrer plus de temps à la langue française, ce qui va dans la bonne direction. Certains l'ont entendu dire sa préférence pour la méthode syllabique mais il ne s'est pas engagé clairement  dans cette voix. Manque de conviction ou de courage?Peur de déclencher une bataille de méthodes? Le meilleur moyen de ne pas engager de débat sur les méthodes, ce qui est délicat, c'est de faire ce que je propose: faire une expérience dans une petite école et le débat se fera sur des expériences et non sur des théories auxquelles on peut tout faire dire.
  Ce ne sont pas les moyens qui manquent et il ne faut pas en ajouter. Quand on manque d'argent il faut essayer de faire mieux pour moins cher. Il faut donc une école qui marche bien, qui réussit. Cela diminuera les frais d'orthophonistes, de psychologues, remboursés par la sécu, cela diminuera surtout les drames humains créés par l'échec et difficilement réparables car souvent c'est trop tard.
  Le retour aux fondamentaux, c'est aussi la bonne direction, mais je ne pense pas que ce soit une idée nouvelle, ça ne marchera que si on emploie des méthodes différentes,  qui expliquent bien, qui partent de l'élément, qui ne demandent pas à l'enfant de deviner, d'inventer.
   La découverte à tâtons, préconisée par les IUFM, mène le plus souvent à une connaissance très légère de notions floues qui n'ont pas été expliquées, reformulées et apprises. On a rejeté le "par coeur" jugé bête n'étant que répétition. Mais apprendre par coeur une leçon bien expliquée, bien rédigée permet à l'enfant de retenir ce qu'il a appris tout en exerçant sa mémoire, d'enrichir son vocabulaire, de retenir des constructions de phrases dont il pourra s'inspirer quand, à son tour, il devra rédiger, exprimer ses connaissances. Contrairement aux pédagogues-IUFM, je crois que l'imitation et la répétition, donc les exercices répétitifs, sont utiles. Alors, non, pas de retour des IUFM!
   Soutenez mon projet refondateur, allez voir le message du 1er avril.

mardi 24 avril 2012

Créer le 1er centre de rattrapage intégral

Il y a beaucoup trop d'enfants en difficulté et de parents stressés, il faut les aider. Avant d'ouvrir une classe de CP, je vais faire uniquement du rattrapage la première année. Il y a des élèves pour lesquels il faut tout recommencer, réapprendre à lire, à compter et à calculer et c'est très possible avant qu'il ne soit trop tard. Mon projet évolue dans ce sens et je commencerai par créer une sorte de centre de rattrapage intégral, c'est-à-dire une école qui remettrait des enfants sur le chemin de la réussite en recommençant tous les apprentissages, et qui, en même temps, démontrerait que tous les enfants sont capables d'apprendre à bien lire et bien calculer. Cette école pourrait sauver de l'échec pas mal d'enfants de tous niveaux de l'école primaire, les empêchant d'entrer au collège sans les compétences et connaissances de base.
  J'aimerais en septembre prochain ouvrir une classe de CP-CE1 pour les enfants entrant en CE1 sans savoir lire et une autre classe regroupant des enfants de différents niveaux n'ayant pas acquis les fondamentaux. Nous inventons ainsi le 1er centre de rattrapage intégral. La 2ème année nous ouvrirons une classe de CP car il faut aussi tarir la source de l'échec.
  C'est aussi plus facile de proposer à des maires de s'occuper des enfants en difficulté. Il faut se faire accepter comme roue de secours d'abord, montrer ce qu'on peut et sait faire,  et ensuite ouvrir un CP comme prévu tout en gardant des classes de rattrapage.

jeudi 19 avril 2012

La dictée d'une petite fille de 6 ans en 1941.


  Si un enfant de 6 ans en 1941 pouvait faire cette dictée, pourquoi un enfant de 2012 ne pourrait-il pas le faire?
   Cette dictée mérite d'être montrée à nouveau:

 Les enfants sont ce que nous en faisons, ils n'ont pas changé, c'est la façon de les instruire et de les éduquer qui a changé. Il faut évidemment donner plus de temps à l'étude de la langue française si on veut que les enfants soient meilleurs en orthographe, en grammaire et en toutes les matières.

mercredi 18 avril 2012

Les petits Français de plus en plus mauvais en orthographe

     Il est temps de s'inquiéter!  "Ces pas troto"! comme l'écrivait un élève de CM2 dans un texte que j'ai lu à voix haute pour le comprendre (ce qu'il faut souvent faire). Mais il ne faut pas décourager l'élève qui s'exprime, nous expliquait-on à l'IUFM: Attention au traumatisme qui pourrait l'atteindre lorsqu'il découvre sa feuille constellée de rouge! Le plus important, c'est le sens! Bien sûr, mais le sens y gagnerait à être bien formulé et correctement orthographié!
    Cela fait bien longtemps, au moins 30 ans, que j'ai pris conscience en suivant la scolarité de mes enfants de la baisse de niveau en orthographe, mais aussi en grammaire, en conjugaison, en vocabulaire et en lecture. Aujourd'hui on pointe du doigt l'orthographe, mais cela fait des années qu'on déplore tranquillement qu'1/4 des élèves de 6ème lise mal ou compte mal, qu'un plus grand nombre encore rencontre des difficultés à s'exprimer par écrit et que l'illettrisme soit un fléau toujours d'actualité alors que les moyens consacrés à l'enseignement augmentent régulièrement et que la scolarité s'est considérablement allongée. 
   Alors une circulaire sera envoyée aux enseignants de l'école primaire rappelant la place importante de l'orthographe dans la maîtrise de la langue, détaillant des exemples d'exercices types. On va en parler quelques jours et puis on oubliera. Les directives proposées de toutes façons sont insuffisantes, ce ne seront que des demi-mesures car la méthode d'apprentissage de la lecture est en cause dans l'acquisition de l'orthographe. La méthode alphabétique qui offre une progression logique et systématique dans les sons de notre langue aide l'enfant à acquérir une bonne orthographe contrairement à la méthode globale ou semi-globale qui comme son nom l'indique présente le mot globalement sans passer par l'étape du déchiffrement et l'étude de tous les sons. 
    Une amie qui est née en janvier 1935 m'a montré son cahier d'école de mai 1941(elle a donc juste 6 ans). Ci-dessous, tirés de ce cahier, une dictée et un exercice d'analyse grammaticale:




   Tout cela bien écrit et accompagné de multiplications à 2 chiffres, de mots de vocabulaire, de copies etc ...
C'est impressionnant! C'est du niveau d'un bon CM actuel! Et, née en janvier, cette petite fille serait actuellement encore en maternelle.  On mesure encore mieux la chute!
 

lundi 16 avril 2012

Et l'école dans tout ça?

    La campagne des présidentielles va s'achever, au moins pour la première partie qui va éliminer des candidats. L'école avait été annoncée comme sujet prioritaire, comme la crise et l'emploi. 2 soirées sur France 2 la semaine dernière pour que chaque candidat expose son programme et ses idées: on a très peu parlé de l'école, seul Bayrou a été interrogé sur ce sujet. Il est d'ailleurs le seul à avoir de vrais convictions et à faire des propositions qui vont dans le bon sens: savoir lire, écrire, compter pour 100% des élèves en fin de primaire (évidemment, comme les autres, il ne donne pas la méthode) et 50% du temps scolaire consacré à la langue française.
   La langue française, en effet, est en péril, la plupart des élèves rédigent mal, expriment mal leurs idées ou leurs connaissances.Une bonne acquisition de la lecture, de la grammaire, du vocabulaire permet de bien comprendre et de bien s'exprimer et pour cela il faut du temps. La principale cause de l'échec vient des acquisitions floues et superficielles en français. J'ai souvent eu l'impression que la tête des enfants était un vaste foutoir de notions dont il ne restait que quelques traces et de multiples confusions.
   La grammaire, squelette de la langue, construit le sens et aide à comprendre. On l'étudie trop peu en classe et très mal. Déjà en CP, on peut introduire, par imprégnation, tout au long de l'année, des notions simples comme les différentes sortes de mots (la nature des mots), le genre et le nombre, reconnaître le verbe et son sujet. Tout cela sans donner de leçons à apprendre, en répétant très souvent les mêmes choses, par imprégnation, donc. J'ai entendu le professeur de français, à l'IUFM, dire que la grammaire était inaccessible aux enfants de moins de 12 ans, que c'était une matière très sélective destinée à l'étude du latin, donc qu'il ne fallait pas l'étudier à l'école. L'enfant qui parle et lit fait de la grammaire naturellement, cela suffit. On voit le résultat!
  Les 2 candidats principaux et les partis politiques qui les soutiennent n'ont aucune idée précise, nouvelle et efficace de ce qu'il faut faire pour éviter que plus d'un quart des élèves de 6ème soit en grande difficulté et que, pour un grand nombre, ils finissent par décrocher. Hollande donne bien la priorité à l'école primaire, il donnera plus de moyens mais ce ne sont pas les moyens qui manquent; Sarkozy veut croire qu'on peut faire aussi bien qu'avant, veut des études dirigées dans chaque établissement (pourquoi pas?), un soutien individualisé pour chaque enfant qui décroche mais à mon avis c'est trop tard déjà et il faut des enseignants en plus, il propose le choix de l'école qui est une bonne idée mais comment, on ne le sait pas.
   Le choix de l'école par la famille assorti du chèque-éducation est la seule réforme à faire, unique parce que suffisamment efficace: les résultats des enfants décideront de ce qui est bon,  le débat sur les méthodes se basera non pas sur des théories mais sur des expériences, les écoles délaissées se remettront en questions.
   En attendant cette réforme à décider par référendum ( si elle est faite un jour?) , il faut donner des idées à l'école et sauver des élèves, ce que je veux faire avec mon projet.

mardi 10 avril 2012

On avance un peu.

La semaine dernière j'ai revu l'association SOS Education qui m'encourage fortement et me pousse à arriver à la réalisation de ce projet. Avec son aide nous sommes en train de constituer une "équipe de projet" va m'aider à le mettre en forme. Je commence à chercher un local pour avoir une idée plus précise de son coût et aussi tout simplement parce qu'il faut en trouver un assez vite car j'aimerais ouvrir cette école en septembre ou un peu plus tard. Je commencerai par créer une sorte de centre de rattrapage intégral et je peux commencer avec des élèves en grande difficulté  après la rentrée. Je  cherche entre le fond d'Asnières et Gennevilliers, pas trop loin du bout de la ligne 13 du métro. C'est dans ce quartier que j'ai commencé ma carrière, je suis passée dans presque toutes ses écoles, c'était parfois difficile.

dimanche 1 avril 2012

Une bonne petite idée à soutenir

  Je crois vraiment qu'une bonne petite idée peut servir si elle est soutenue et encouragée par un très grand nombre de personnes, et qu'une petite réalisation peut servir une grande cause. Une petite allumette peut faire prendre un grand feu si celui-ci est bien préparé avec du papier, du petit bois en quantité et puis des grosses bûches, si on veut qu'il brûle bien, qu'il chauffe et éclaire longtemps. De même mon projet circule sur du papier (et par internet), et il doit être soutenu par un grand nombre d'adhérents pour pouvoir attirer des mécènes plus importants et arriver à sa concrétisation.
  Alors, que ceux qui me lisent et qui sont convaincus que ce projet réalisé peut donner des idées à l'école et être utile à la bonne instruction de nos enfants, le fassent circuler, le diffusent autour d'eux afin que nous soyons nombreux! Je redonne la marche à suivre pour soutenir ce projet, pour qu'il devienne aussi le vôtre, donc pour adhérer à l'association.
  Avec votre chèque à l'ordre de l'"association de financement pour une autre école"(la cotisation a été fixée à 10€ minimum), vous écrivez sur une feuille vos nom et prénom, votre adresse postale et votre adresse mail. Vous envoyez cela par la poste à:
     Association de financement pour une autre école
        rue de Brizon       22380  Saint-Cast le Guildo
   Je précise à nouveau que les chèques ne seront pas encaissés,  ils sont valables un an, ils peuvent donc attendre quelques mois. Ainsi vous pouvez être sûrs que si vous cotisez à cette association, cela ira vraiment à la réalisation du projet. J'ai expliqué tout cela bien avant sur le blog et vous pouvez le retrouver.

vendredi 30 mars 2012

Une école adaptée au manque de temps des parents

         Pour que les enfants apprennent  à bien lire, bien compter, bien calculer, je l'ai dit, il faut d'autres méthodes. Mais il faut plus que cela. Depuis 30 ans la famille a évolué: les filles ont fait plus souvent des études supérieures donc les mères travaillent, la plupart du temps il faut 2 salaires à la famille pour qu'elle puisse subvenir à ces besoins, les familles monoparentales sont très nombreuses. Tout cela fait que les parents n'ont pas beaucoup de temps pour s'occuper des devoirs des enfants, pour suivre de près leur scolarité. Je crois qu'il faut prendre en compte cette situation, ce n'est pas à 18h30 qu'on peut faire travailler un jeune enfant, il doit  avoir le temps de jouer, le temps de raconter, de parler et les parents sont très occupés à cette heure-là, les courses, le diner  etc  ...
     Je créerai donc une école qui prendra les enfants jusqu'à 18h ou 18h30, ils sortiront leçons apprises et devoirs faits et vérifiés. Cela n'empêchera pas les parents de s'intéresser à leur travail et à leur éducation parce qu'ils savent que c'est important. Nous apprendrons à nos élèves à travailler,  à s'organiser, à faire leurs devoirs, pour bien préparer la suite de leur scolarité. Tout cela sera fait à l'école.
    Les jeunes enfants ne peuvent travailler 8 heures par jour, ils feront du théâtre, du chant, du dessin, du sport.Je créerai pour cela des "assistants d'enseignant", ce seront des jeunes qui aiment s'occuper d'enfants, qui auraient envie d'enseigner mais qui n'ont pas le niveau requis, qui ont des compétences spécifiques et différentes (sport, dessin, théâtre, chant, jeux de société), et qui s'occuperont aussi de surveiller le travail des enfants ou même les feront travailler sous la direction de l'enseignant.  Je pourrai aussi faire appel à des bénévoles en fin de journée pour faire lire les enfants individuellement.
   Cette organisation vise l'épanouissement des enfants, leur réussite et la paix des familles.

mardi 27 mars 2012

Mes objectifs

      Tarir la source de l'échec scolaire  qui se trouve au tout début de la scolarité, est mon premier objectif.
     Dans la campagne électorale, on entend parler du problème de l'école primaire qui amène au collège des élèves qui ont mal acquis les bases indispensables. Alors on reparle de soutien, et pourquoi pas? Mais le soutien arrive lorsque le mal est fait et il faut tout réexpliquer. C'est trop tard. Rien ne remplacera un bon démarrage et il faut y arriver.
    Cette école que je veux créer a d'autres objectifs précis qui aideront à la réussite du premier:
    - Apprendre à bien lire, bien écrire, bien compter aux enfants qui lui seront confiés.
     - Démontrer qu'il y a des méthodes éprouvées qui permettent de faire acquérir les bases indispensables.
     - Démontrer que la première cause de l'échec n'est pas sociale mais d'ordre pédagogique.
     -Faire acquérir aux enfants un comportement d'élève et la maîtrise de soi.
     -Restaurer la discipline et l'autorité.
     -A côté de l'instruction, répondre au besoin d'éducation, d'humanité, de bonheur d'apprendre et de vivre ensemble.
     -Enrichir les rapports avec les parents par un soutien à l'éducation.

   La plupart du temps ce sont des parents qui se regroupent pour créer une école pour leurs enfants et ceux d'autres familles qui les rejoignent. Chacune de ces familles participe au financement et elles reçoivent peut-être une aide de la "Fondation pour l'école" . Ces parents ont donc, pour commencer, des élèves et des fonds, il leur reste à trouver un local dans leur quartier. Mon projet est très différent et je ne peux rejoindre cette Fondation comme on me l'a parfois conseillé. Je pars de rien, ni élèves, ni fonds, ni local, il faut donc démarrer autrement:
   Je commence par trouver un local dans le nord-ouest des Hauts-de-Seine, Asnières, Gennevilliers, Villeneuve la garenne ... Ensuite je trouve mes élèves en ouvrant une classe de CP-CE1 pour des enfants qui entrent en CE1 sans savoir lire. C'est une façon de sauver des enfants de l'échec et de trouver mes premiers élèves. Si possible j'ouvre aussi une classe de CP.
  La 2ème année, nous ouvrons une classe de pré-CP avec des élèves de 5 ans. L'école comportera à terme 4 niveaux de classe: 1 pré-CP, 1CP, 1 CE1, et 1 CP-CE1 de rattrapage pour les enfants qui n'auront pas appris à lire au CP dans leur école.

   Voilà rapidement écrit ce que je voudrais réussir dans cette école et comment je m'y prendrais pour commencer. Avant cela il faut rassembler des moyens financiers et pour cela je compte sur vous, sur tous ceux qui veulent que cette expérience soit faite et démontre que la réussite est possible.
   Et comme je l'ai déjà dit, je n'encaisse pas les chèques avant 6 mois; si la somme récoltée est insuffisante, je vous informe via ce blog, je déchire tous les chèques et j'abandonne le projet car j'aurai vraiment tout essayé.
   Si l'arrivée des dons est encourageante, je me mets à la recherche d'un local et d'enseignants, et je commence les démarches nécessaires.
 

lundi 26 mars 2012

Des enfants capables d'excellence partout

   En 30 ans la lecture est devenue un problème national majeur; on fait pourtant beaucoup pour encourager les enfants à lire, on leur lit des histoires à l'école pour leur donner envie de prendre un livre, on leur parle du plaisir de lire mais le plaisir de lire ne se décrète pas, il vient lorsque la lecture se fait facilement, qu'elle ne demande plus d'effort. Il faut donc un apprentissage systématique des sons, qui permet rapidement d'oublier la technique, qui permet une lecture autonome, une lecture rapide, la lecture exacte des mots donc la compréhension exacte du texte et non une lecture basée sur la reconnaissance globale et approximative des mots. La lecture est la porte d'entrée de tous les apprentissages dans toutes les matières; sa mauvaise acquisition rend difficile la réussite des enfants, même si leur capacité intellectuelle  pourrait la permettre.
   Cette situation est scandaleuse, dramatique dans les quartiers défavorisés où les enfants, souvent d'origine étrangère, ont besoin plus que d'autres d'apprendre avec logique et progressivement les sons de notre langue. Il y a des enfants capables d'excellence partout, dans tous les milieux, et il faut leur donner la chance d'un bon départ qui est la meilleure façon de les faire réussir, de remettre en marche l'ascenseur social et d'éviter cette nouvelle injustice que peut être la discrimination positive: pour ouvrir les classes préparatoires et donc les grandes écoles à tous les élèves qui pourraient y entrer, il faut surtout de très bons lycéens, donc de bons collégiens et écoliers car toute la formation se construit sur les connaissances et compétences acquises à l'école.
  Bien sûr il y a le soutien institué dans toutes les classes, il aide les enfants qui rencontrent de petites difficultés, qui ont besoin d'une explication supplémentaite,  il ne peut pas grand-chose pour les enfants en grandes difficultés qui auraient besoin, bien souvent, de réapprendre à bien lire. Rien ne peut remplacer un bon départ.

dimanche 25 mars 2012

Le choix de la méthode

Quand j'ai pris ma classe de CP, il n'y avait pas de méthode alphabétique qui me convenait. En m'inspirant de la méthode du Docteur Ghislaine Wettstein-Badour, j'ai construit ma méthode en suivant à peu près la même progression dans les sons. Comme dans toute méthode alphabétique j'ai commencé par les voyelles et tous les 2 jours j'ajoutais une consonne, avec de temps en temps une petite pause pour bien assimiler et pouvoir continuer sur des bases sûres. En même temps mes élèves apprenaient à écrire chaque lettre. Avec les lettres vues, les enfants lisaient des syllabes, puis des mots,des phrases et des textes. Le principe de la méthode est de ne jamais faire lire à un enfant des mots dont il ne connaît pas les lettres. C'est simple, logique mais un peu contraignant car il faut créer soi-même les textes au moins pendant les 4 ou 5 premiers mois. Ensuite on peut trouver des histoires et expliquer les quelques sons non appris qu'on reverra plus tard, ceci pour faire lire des textes un peu plus long.
    Personne ne peut empêcher un enseignant de choisir sa méthode, il y a seulement une pression de la hiérarchie, inspection + direction, pour l'utilisation d'une méthode mixte. La méthode est un sujet sensible, j'ai utilisé ouvertement la méthode alphabétique sans en parler, sans en faire un sujet de débat. Mes collègues sympathiques me proposaient parfois un exercice de lecture qu'elles avaient fait faire à leurs élèves, je le refusais en leur expliquant qu'il ne correspondait pas du tout à ma méthode, ce qu'ils avaient du mal à comprendre. Je refusais aussi les évaluations imposées par l'inspection car les enfants devaient reconnaître des mots globalement.
   Une collègue de CP qui avait mes élèves à l'étude s'est étonnée un jour et m'a dit:" Françoise, tes élèves, ils lisent vraiment?". Je lui expliqué que c'était mon objectif mais elle ne s'est pas posé de questions sur ce qu'elle faisait. Une jeune institutrice qui arrivait pour prendre un CP m'a dit: "Je sais que tu as raison mais,moi, je n'ose pas". Une autre pensait que je faisais exprès de prendre une méthode différente pour embêter tout le monde, la directrice aurait voulu que les 4 classes de CP aient la même méthode.
   Ma voisine de classe qui avait un CE2 et pensait que ma méthode était bonne, m'envoyait en douce ses élèves qui savaient à peine lire et qui suivaient ma séance de lecture le matin quand c'était possible. Si nous avions demandé l'autorisation, nous ne l'aurions pas eue et ces enfants n'auraient pas fait de progrès en lecture.
  Un dernier exemple, je ne peux tout raconter: un instituteur de CM très sympathique mais qui ne comprenait pas qu'on puisse apprendre à lire comme je le faisais m'a exposé, en fin d'année, le problème de son neveu qui sortait de CP sans savoir lire. Il était étonné car ses parents lisaient, il était dans un milieu au moins culturellement favorisé, il était suivi etc ..; Je lui ai dit qu'il n'avait rien compris, que l'apprentissage de la lecture avait peu de choses à voir avec le milieu social, que son neveu avait besoin qu'on lui explique le code, c'est tout, et qu'il fallait tout recommencer pendant les vacances et avec une méthode alphabétique.
 

vendredi 23 mars 2012

Un soutien d'importance

J'ai rencontré hier des responsables de l'Association "SOS Education" qui ont trouvé mon projet intéressant. Nous avons découvert que nous partagions les mêmes idées sur l'école et notre système scolaire: moment bien sympathique et constructif puisque cette association m'offre son soutien  et va parler de mon projet et de moi-même sur son blog. Nous allons nous revoir bientôt. J'ai parlé de mon expérience d'institutrice, d'abord de mon passage à l'IUFM des Hauts-de-Seine où j'ai découvert un univers complètement déconnecté de la réalité de l'enfant et marchant un peu sur la tête,  de ce que j'ai vu dans les écoles où j'ai effectué des remplacements, souvent écoles de ZEP, et de mon expérience passionnante du CP.
   Quand j'ai pris ma classe de CP j'étais vraiment mûre pour faire tout autre chose que ce que j'avais vu.
    J'ai découvert à l'IUFM les méthodes insensées actuelles. Tout le monde peut être d'accord pour dire que lire, c'est comprendre. Mais c'est à partir de cette définition que des pédagogues ont éléboré la méthode d'apprentissage la plus utilisée actuellement et qui est basée sur la recherche du sens: l'enfant doit être amené et encouragé à chercher et trouver le sens du texte qu'il a sous les yeux; comme il ne sait pas lire il devine avec les mots qu'il connaît. Dès la maternelle on aide l'enfant à constituer son stock de mots, mots courants et mots-outils, puis il doit trouver des indices, il fait des hypothèses sur le sens. L'enfant doit aller droit au sens sans déchiffrer, il doit lire directement comme l'adulte, c'est une phrase que j'ai entendu répéter souvent. Moi, je n'ai pas compris et je mettais en garde mes collègues-élèves.
    Mon premier stage, à l'IUFM, s'est déroulé en CP en janvier et je me rappelle ma stupéfaction en découvrant concrètement comment on apprenant à lire aux enfants: après une lecture silencieuse, les enfants qui avaient deviné les nouveaux mots venaient les murmurer à l'oreille de la maîtresse, puis ces enfants commençaient à lire à voix haute, les autres essayaient de suivre le doigt sur n'importe quel mot, n'importe quelle ligne, sans pouvoir s'appuyer sur des lettres ou des sons qu'ils ne connaissaient pas.C'est dans cette classe que j'ai pensé un jour que s'il y avait un problème dans l'apprentissage de la lecture, j'en avais un exemple sous les yeux, il m'a semblé que j'étais dans la situation d'un biologiste qui découvre un virus qu'il ne cherchait pas.
   Mais le"clou" ça a été la démonstration du professeur. Un professeur venait me voir pendant mon stage et un jour, c'était une femme, elle m'a montré comment faire lire un enfant qui apprend à lire.Il faut d'abord trouver un livre dont les illustrations soient bien fidèles au texte et puissent aider l'enfant à en découvrir le sens. Le professeur montrait le dessin du lapin et le mot "lapin" et l'enfant disait "lapin". A l'aide des mots qu'il avait mémorisés, il pouvait lire le titre "le petit lapin noir" puis on entrait dans l'histoire, l'enfant lisait les mots qu'il reconnaissait, en devinait d'autres à l'aide des illustrations et le professeur lui donnait les mots qu'il ne trouvait pas. Voilà comment on apprend à lire en lisant, c'est un peu long mais l'enfant fait l'expérience que lire, c'est comprendre. On lit mieux un mot dans une phrase qu'un mot isolé, il faut donc mettre d'emblée l'enfant devant une phrase ou un texte et il faut bien 8 ans pour apprendre à lire!
  Cela se passait au début des années 90, mais on voit toujours dans presque toutes les classes les enfants commencer à apprendre à lire dans un texte qu'ils lisent par coeur et dont ils finissent par reconnaître et retenir quelques mots.
   Quand on fait des remplacements on ne peut pas changer de méthode, j'ai donc été obligée d'employer la méthode globale ou semi-globale. J'avais pu observer la maîtresse avant de la remplacer: la séance commençait par la lecture silencieuse d'un texte puis la maîtresse posait des questions; les enfants répondaient n'importe quoi et pour obtenir des réponses satisfaisantes la maîtresse se surpassait, elle arrivait à induire les réponses, une véritable accoucheuse de sens. Cet exercice était difficile et très long pour un bénéfice bien léger, je comprenais pourquoi dans le cahier des enfants il n'y avait que 2 ou 3 lignes d'écriture tous les 2 jours.
   Le temps a passé mais je vois bien que la méthode, avec des variantes, est toujours la même et que les enfants ont du mal. Sans l'aide de la méthode Boscher utilisée par de nombreux parents désemparés et conscients du problème, la situation serait encore plus catastrophique.
   C'est tout de même incompréhensible que personne ne s'interroge ouvertement sur la méthode, il y a des années qu'on attend une mise en cause des méthodes. J'ai pris un CP parce que j'étais lasse d'attendre, j'ai expérimenté avec bonheur la méthode alphabétique, bonheur des enfants, bonheur de l'enseignant et soulagement des parents. Et maintenant, en retraite, je ne supporte plus de voir que ça continue. Cela me révolte, et plus encore, le silence qui accompagne cette souffrance des élèves et l'inquiétude de leurs parents qui n'osent rien dire et se rassurent en sachant que beaucoup d'enfants sont logés à la même enseigne.
   
  

samedi 17 mars 2012

Mon projet pour refonder l'école

  Je vais essayer de donner une explication complète mais pas trop longue de ce que je veux faire.


  Le constat sur le niveau des petits Français et sur notre système scolaire est accablant et maintenant bien connu. Les candidats aux élections, les partis politiques n'ont aucune idée précise, nouvelle et efficace de ce qu'il faudrait faire pour éviter que plus d'un quart des élèves de 6ème soit en grande difficulté et finisse par décrocher.
  C'est donc à nous, parents, grands-parents, peuple de France de donner des idées et de démontrer qu'elles sont efficaces et applicables. Puisque les bonnes réformes n'arrivent pas à descendre du haut où elles pourraient être décidées, et que, si réformes il y a, elles passent mal, nous allons faire monter des idées de réforme du bas vers le haut, faire une expérience convaincante qui commence à changer l'école sans mettre tout le monde dans la rue.
  Pour démontrer et convaincre, il n'y a pas mieux que l'expérimentation. Pour cela il faudrait pouvoir créer une petite école spécialisée dans les apprentissages élémentaires qui prendrait les enfants de 5 à 7 ou 8 ans, qui emploierait des méthodes éprouvées et de bon sens. Cette école qui ne peut être que de statut privé doit être gratuite pour se situer sur le même terrain que l'école publique et permettre une comparaison féconde et exploitable. La création d'école par des parents ou des enseignants devient fréquente mais ce sont des écoles où la scolarité a un coût qui dépasse les possibilités de la plupart des familles. Cela établit une sélection sociale qui fait que ces écoles, qui sont une belle réussite, ne serviront jamais d'exemple et c'est cet exemple qui peut convaincre.
  La réussite de cette école dans un quartier défavorisé démontrera que la cause de l'échec n'est pas d'abord sociale comme beaucoup le croient. En créant une école privée, il ne s'agit pas de travailler à la disparition de l'école publique, il s'agit tout simplement de donner des idées convaincantes à l'école publique comme à l'école privée et de faire une expérience probante.
  Je sais que la réalisation de ce projet me demandera de changer de vie, mais la situation de l'école et des écoliers est tellement révoltante, je suis tellement convaincue que la force de l'exemple agira, donnera des idées, contribuera à refonder l'école que j'accepte d'y consacrer le temps nécessaire. C'est une expérience passionnante que vous pourriez partager, que je suis sûre de réussir parce que je sais précisément ce que je veux faire, avec qui et comment.
   La principale difficulté est de trouver les moyens de créer cette école, son financement. Et là, je fais un pari, le pari d'obtenir une somme importante uniquement avec des dons et cotisations à "l'Association de financement pour une autre école" qui vient d'être créée. La cotisation est fixée à 10€ minimum, la réussite de l'entreprise repose sur vous, sur votre capacité et votre détermination à convaincre autour de vous, famille, amis, réseaux sociaux.
   Ce que vous donnerez servira à créer cette école, vous ne donnerez pas pour rien, d'abord parce que je crois que nous pouvons réussir et parce que vos chèques ne seront encaissés que si l'objectif est atteint. Si dans à peu près 6 mois je vois que la somme récoltée est insuffisante, je vous informe sur ce blog, je déchire tous les chèques, je dissous l'association et j'abandonne définitivement ce projet car j'aurai vraiment tout essayé.
  Pour adhérer à cette association donc à ce projet qui deviendra ainsi le vôtre, vous copiez et complétez le bulletin d'adhésion ci-dessous.
   Il faut que nous soyons des milliers, je compte sur vous, sur votre rapidité à transmettre, votre capacité à convaincre et la générosité de tous.

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Bulletin d'adhésion à envoyer à: Association pour une autre école, rue de Brizon
                                                         22380 Saint-Cast le Guildo
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Nom et prénom ................................................................................
adresse:..............................................................................................
                   code postal...........................Ville......................................
adresse mail :............................................................
 Chèque joint à l'ordre de :
                  Association de financement pour une autre école
 Montant :10€          ou         autre montant:....................

vendredi 16 mars 2012

pourquoi ce projet?

Cela fait des années qu'on propose, pour l'école, des réformes qui ne changent rien: 1 million d'élèves, chaque année, en soutien dans leur classe, le retour aux fondamentaux, le retour de l'autorité, de l'exigence, des changements de rythme scolaire, réforme des programmes, réforme du lycée, un débat sur un quota de boursiers pour l'accès aux grandes écoles ... et j'en oublie. On peut ajouter les petits cours à domicile subventionnés par l'Etat qui se développent avec succès. Tout cela n'a pas changé grand-chose et montre l'incapacité de l'école à apprendre. Alors que les moyens consacrés à l'enseignement ont augmenté régulièrement jusqu'à maintenant, on en vient toujours à en réclamer plus, à condamner leur baisse et à donner le manque de moyens comme cause de l'échec scolaire. Jamais on n'entend parler de la responsabilité de l'école primaire et de ses méthodes d'enseignement.
   Je n'ai plus confiance en nos gouvernants dans ce domaine, nous attendons depuis trop longtemps pour rien, il faut vraiment faire autre chose, c'est à nous de donner des idées et surtout de convaincre. Cela fait des années que des critiques pertinentes sont faites, que des idées excellentes sont données par une foule de pédagogues, chercheurs, enseignants (Liliane Lurçat,Dr Ghislaine Wettstein-Badour, Marc Le Bris, Laurent Lafforgue, etc...) et d'associations . Dernièrement l'analyse critique et constructive de Chantal Delsol dans "La détresse du petit Pierre qui ne sait pas lire donne les meilleures idées. Les idées, c'est intéressant mais cela fait donc longtemps que les meilleures sont données et que la situation  continue de se dégrader. On peut trouver les meilleures idées pour obtenir une école qui réussit mais le vrai problème est: comment faire pour qu'elles soient réellement et efficacement appliquées, c'est -à-dire comment convaincre?
    Je pense que pour convaincre il faudrait pouvoir faire la démonstration qu'une école peut réussir, dans un quartier défavorisé, avec d'autres méthodes et une autre organisation. Pour démontrer et convaincre il n'y a pas mieux que l'expérimentation. Je veux donc créer une petite école comprenant juste les 1ères classes du primaire, là où s'acquièrent les bases en lecture, grammaire, numération et calcul.
   Je vais préparer un texte qui résumera ce projet, je l'écrirai demain, vous pourrez le partager avec le plus grand nombre possible de personnes car je veux financer cette école avec les cotisations des milliers de futurs adhérents à "l'Association de financement pour une autre école" qui vient d'être crée.
 Ensuite sur ce blog je vous donnerai des précisions sur la création et le fonctionnement de cette école.

lundi 5 mars 2012

Maltraitance pédagogique

     J'ai ouvert hier mon blog par une sorte de cri de colère, car la situation de l'école est révoltante. Les candidats à l'élection présidentielle considèrent tous l'école comme une priorité, ils parlent de moyens avec des postes en plus, de programme avec les fondamentaux, d'organisation de l'école avec l'autonomie des établissements et une réforme des rythmes scolaires. Mais je ne vois rien qui permette à un enfant de mieux comprendre, de mieux apprendre; personne n'ose parler des méthodes d'enseignement, on a l'impression que c'est un sujet tabou.
    Je me souviens des "nouveaux pauvres" des années Mitterand, nous voici avec les "nouveaux cancres", ces naufragés de la méthode semi-globale, de la pédagogie "active" ou constructiviste qui demande à l'enfant de chercher à partir de pas grand-chose, du manque d'explications logiques et claires. On peut parler d'abandon pédagogique, et je souffre de voir autour de moi ces écoliers ou même collégiens qui peinent parce que les bases indispensables à leur progression ont été mal acquises. On peut vraiment parler de maltraitance pédagogique et ce n'est pas moi qui ai inventé cette formule.
    L'école primaire est à l'enseignement ce que sont au bâtiment ses fondations: toute la formation se construit sur les bases acquises à l'école. Il faut oser aller voir à la base du mur d'où viennent les fissures qui ne cessent de s'élargir, il faut revoir les fondations, il faut "refonder" avant que tout s'écroule. Les plus grosses "fissures" viennent d'une lecture approximative qui empêche d'entrer dans tous les apprentissages.  
   Il faut vraiment s'attaquer au problème énorme de l'apprentissage de la lecture, je ne suis pas seule à le demander et depuis longtemps. Mais on continue, dans l'indifférence générale, à fabriquer des "handicapés" de la lecture et ce n'est pas acceptable.
    Je connais bien l'école et ce qu'on y fait. Je l'ai connue comme parents d'élèves en suivant la scolarité de mes 5 enfants, puis de l'intérieur en devenant institutrice à plus de 40 ans après un concours et une formation en IUFM.
    En faisant travailler mes enfants et parfois ceux des autres, en essayant d'analyser les difficultés qu'ils rencontraient, j'avais commencé à construire une sorte de projet pédagogique selon mes idées que j'avais envie de mettre en application. Je parlerai peut-être plus tard de la pseudo-formation reçue à l'IUFM, formation complètement déconnectée de la réalité de l'enfant et qui tenait plutôt du lavage de cerveau: deux ans pour apprendre aussi peu de chose, c'est beaucoup!
    En sortant de l'IUFM, j'ai préféré faire des remplacements pour visiter le terrain avant d'essayer de choisir une école. Après m'être promenée dans pas mal d'écoles des Hauts-de-Seine et avoir vu appliquer les théories contestables de l'IUFM, j'ai pensé que les problèmes venaient surtout d'une mauvaise acquisition des bases et j'ai pris une classe de CP pour apprendre à bien lire à mes élèves car l'échec en lecture, fréquent, me paraissait le plus grave et parce que cette classe, au début de la scolarité, me paraissait la plus importante pour la suite.
   J'ai utilisé la méthode alphabétique (le b-a ba) avec succès. La réussite de mes élèves, leur bonheur d'apprendre parce que cela ne leur paraissait pas difficile et la satisfaction des parents m'ont encouragée à continuer: d'après quelques uns de mes collègues, mes élèves lisaient mieux que beaucoup d'élèves de CM. Ces années de CP ont été passionnantes pour de nombreuses raisons.

A bientôt.

dimanche 4 mars 2012

Urgence pour l'école!

Le constat sur notre système scolaire est accablant et maintenant bien connu. En 30 ans la lecture est devenue un problème national majeur : plus d’1/4 des élèves de 6ème sont en grandes difficultés. Beaucoup pensent qu’une part d’échec est inéluctable : je dis non, c’est inacceptable dans de telles proportions.
Qui osera enfin mettre en cause les méthodes d’apprentissage utilisées au début de l’école élémentaire, et quand?
Les candidats déclarés et les partis politiques n’ont aucune idée précise, nouvelle et efficace pour améliorer la situation : toujours plus de moyens, les fondamentaux, plus d’étude de la langue, « l’école pour chacun » etc…
C’est désolant de voir la nullité des propositions, l’incompétence de tous ces responsables qui ignorent comment un enfant apprend et qui s’en moquent. Il n’y a pas que la crise, la vie continue !
Si j’écris en caractères gros et gras, c’est parce que je crie pour tous ces enfants mis en difficulté dès leurs premiers pas à l’école, c’est une des plus grandes injustices de notre temps.

On peut apprendre à bien lire à tous les enfants.