dimanche 27 mai 2012

La lutte dans les classes

    Je viens de lire "La lutte des classes" de Claire Berest dont je vous parlais il y a quelques jours. Il faut lire ce jeune professeur de Français qui a essayé de supporter l'insupportable tout en se sentant coupable de ne pas pouvoir dominer la situation et qui a fini par démissionner. La description de ces classes déchaînées laisse un sentiment de honte, honte pour notre pays et ses dirigeants qui ont laissé des enfants devenir des sauvageons par laxisme et manque de discernement, et que cela se passe en ZEP n'excuse rien ou alors on ne peut plus croire en l'éducation!
   Il ne faut pas s'étonner que ce beau métier n'attire plus. Quand on a envie d'enseigner, de donner à des enfants ou des jeunes les connaissances et les compétences utiles à leur formation et à leur avenir, et qu'on ne peut rien faire d'autre ou presque que du maintien de l'ordre sans y arriver, il y a de quoi être complètement démoralisé.
   De plus ces jeunes collégiens n'ont acquis aucune des bases élémentaires leur permettant de comprendre, de s'exprimer et le professeur, pensant avec raison que tout cela a dû être acquis en primaire, ne comprend pas la situation, met en cause sa façon d'enseigner et se sent en échec professionnel. C'est terrible!
   Le jeune professeur de collège ne sait pas encore que l'école ne remplit plus sa mission et qu'il est trop tard pour beaucoup d'élèves. C'est le but de mon projet : empêcher que des élèves entrent au collège sans les connaissances indispensables pour suivre, démontrer qu'il y a des méthodes d'enseignement plus sûres, plus efficaces que celles qui sont utilisées presque partout, qui sèment l'échec et qu'on refuse de mettre en cause, et ainsi commencer à tarir la source de l'échec.
   Je reçois les doléances de nombreux parents très inquiets de voir leur enfant entrer en CP, se demandant s'il va bien apprendre à lire et à bien lire, s'interrogeant sur les méthodes mixtes dont ils savent qu'elles ne donnent pas de bons résultats et qui sont utilisées partout. D'autres parents en ont assez de voir leurs enfants mal lire, de devoir tout réexpliquer (quand ils le peuvent), des scolarités transformées en parcours du combattant entre orthophonistes et psychologues qui ont bien du mal à réparer les dégâts.
   Les parents et même les grands-parents ont le droit de dire leur attente de meilleures méthodes, il s'agit de leurs enfants et ce sont leurs enfants qui subissent les conséquences de ces mauvais choix. Ce n'est pas un sujet réservé aux enseignants. C'est le moment, allez parler aux candidats aux élections législatives, exigez d'eux, qui sollicitent vos suffrages, qu'ils prennent à coeur l'avenir des enfants, qu'ils revoient leur programme et qu'ils s'engagent vraiment pour une autre école! 
  
   

vendredi 25 mai 2012

Un ministre pressé

Notre nouveau ministre est pressé, il semble très motivé et déterminé à refonder l'école. Tout cela est engageant, mais ce qu'il propose, plus de moyens, des enseignants en plus, une réforme des rythmes scolaires, n'améliorera pas le niveau des élèves à leur entrée au collège. La source de l'échec se trouve au début de l'école primaire, je l'ai déjà dit,tout le monde le sait et  ce sont  les méthodes d'apprentissage qu'il faut changer, cela devient urgent. On va passer des semaines à débattre sur les rythmes scolaires, le nombre d'enseignants, les moyens nécessaires ... Le ministre est pressé de réussir, mais quelle perte temps! Les moyens, il n'y en a plus et on n'en a pas besoin, il faut chercher l'efficacité là où on peut réellement la trouver, il faut oser parler des méthodes, sujet tabou pour la droite comme pour la gauche.
  Un ministre pressé et déterminé, c'est bien s'il va dans la bonne direction. Mais je crains qu'on tourne en rond avec toujours les mêmes débats et que nos écoliers attendent encore longtemps les bonnes méthodes qui les aideraient à mieux apprendre.

dimanche 20 mai 2012

Les rythmes scolaires, encore!

     Les rythmes scolaires, vrai serpent de mer de l'Education nationale, les revoilà à nouveau mis en cause! C'est vrai que c'est préférable, pour le bien de nos enfants, de diminuer la durée de la journée de classe et d'augmenter le nombre des jours de classe. C'est vrai que c'est compliqué si on veut satisfaire tout le monde, les parents divorcés, les professionnels du tourisme, les municipalités, le catéchisme, les activités périscolaires, le travail des parents, etc ...
    Mais qui peut croire que cela apprendra mieux à lire et à compter aux enfants? Cela va occuper le ministère, le gouvernement et alimenter les débats pour ou contre pendant un bon moment écartant les vraies questions.
    La droite libérée des affaires de l'Etat pourrait investir ce terrain de l'école et oser aborder le vrai problème, le problème des méthodes, sujet tabou depuis trop longtemps (mais je rêve ...). Et pour convaincre, pour éviter que tout le monde descende dans la rue, il faut procéder par l'expérimentation comme je le propose dans mon projet.
   Alors un peu d'intelligence, de pragmatisme, et de courage pour nos enfants, s'il vous plaît!

samedi 12 mai 2012

Faire acquérir un comportement d'élève.

        La bataille des présidentielles est passée. Nous voilà en "socialisme". On verra bien! Pour l'école cela ne change rien, aucun des 2 partis ne proposait de réforme efficace. Même si les socialistes se donnent la jeunesse, l'éducation et l'école comme priorité, ce ne sont pas des moyens en plus qui sauveront la situation. Tant qu'on ne mettra pas en cause les méthodes d'enseignement, il n'y a pas d'espoir.
      Libérée des affaires, la droite devrait essayer de se reconstruire en reconstruisant l'école. Il n'y a pas mieux qu'un bon projet pour rassembler les troupes, pour se donner un avenir. Pour le moment elle est restée sourde à ma proposition. Je continue donc d'essayer de partager mon projet et j'écris pour le proposer. On verra bien (aussi) !
     Dimanche dernier sur Europe1 j'ai entendu parler d'un livre à paraître dans la semaine, "La lutte des classes", livre d'un professeur qui raconte sa terrible expérience dans des classes de collège ingérables où il était impossible d'enseigner, qui s'est terminée par sa démission. Je vais le lire.
    Parmi les objectifs de mon projet d'école, il y a celui de faire acquérir par les enfants un comportement d'élève et la maîtrise de soi. L'école doit imposer des limites aux enfants le plus tôt possible et les faire respecter. J'ai rencontré des enfants qui ne craignent ni leurs maîtres, ni leurs parents, ni l'école qui finalement accepte tout. Si un enfant insupportable refusant de se calmer, de respecter le travail des autres était invité à trouver une autre école ou au moins était exclu de l'école quelques jours, cela ferait réfléchir les parents et les enfants, les responsabiliserait. Mais non, débrouillez-vous à l'école avec les enfants qu'on vous donne! Et on voit des élèves perturbateurs passer de classe en classe semant le désordre, fatiguant les enseignants, les empêchant d'enseigner,  sans qu'on prenne les moyens que cela cesse.
    Dans l'aventure qu'est l'éducation d'un enfant, l'école n'est pas seule en cause, la famille doit avoir la plus grande part. Traditionnellement on leur attribue des missions différentes: à la famille l'éducation, à l'école l'enseignement. Mais depuis pas mal de temps, c'est un peu (pas qu'un peu!) la crise des 2 côtés et c'est dramatique pour les enfants.
 

jeudi 3 mai 2012

L'avenir se décide bientôt

Dimanche nous saurons quelle orientation prendra la politique en France. Le sujet de l'école n'a pas été très débattu pendant la campagne.   Aucun des candidats finalistes ne propose une reconstruction efficace de notre école. Bayrou  seul a proposé de consacrer plus de temps à la langue française, ce qui va dans la bonne direction. Certains l'ont entendu dire sa préférence pour la méthode syllabique mais il ne s'est pas engagé clairement  dans cette voix. Manque de conviction ou de courage?Peur de déclencher une bataille de méthodes? Le meilleur moyen de ne pas engager de débat sur les méthodes, ce qui est délicat, c'est de faire ce que je propose: faire une expérience dans une petite école et le débat se fera sur des expériences et non sur des théories auxquelles on peut tout faire dire.
  Ce ne sont pas les moyens qui manquent et il ne faut pas en ajouter. Quand on manque d'argent il faut essayer de faire mieux pour moins cher. Il faut donc une école qui marche bien, qui réussit. Cela diminuera les frais d'orthophonistes, de psychologues, remboursés par la sécu, cela diminuera surtout les drames humains créés par l'échec et difficilement réparables car souvent c'est trop tard.
  Le retour aux fondamentaux, c'est aussi la bonne direction, mais je ne pense pas que ce soit une idée nouvelle, ça ne marchera que si on emploie des méthodes différentes,  qui expliquent bien, qui partent de l'élément, qui ne demandent pas à l'enfant de deviner, d'inventer.
   La découverte à tâtons, préconisée par les IUFM, mène le plus souvent à une connaissance très légère de notions floues qui n'ont pas été expliquées, reformulées et apprises. On a rejeté le "par coeur" jugé bête n'étant que répétition. Mais apprendre par coeur une leçon bien expliquée, bien rédigée permet à l'enfant de retenir ce qu'il a appris tout en exerçant sa mémoire, d'enrichir son vocabulaire, de retenir des constructions de phrases dont il pourra s'inspirer quand, à son tour, il devra rédiger, exprimer ses connaissances. Contrairement aux pédagogues-IUFM, je crois que l'imitation et la répétition, donc les exercices répétitifs, sont utiles. Alors, non, pas de retour des IUFM!
   Soutenez mon projet refondateur, allez voir le message du 1er avril.