vendredi 30 mars 2012

Une école adaptée au manque de temps des parents

         Pour que les enfants apprennent  à bien lire, bien compter, bien calculer, je l'ai dit, il faut d'autres méthodes. Mais il faut plus que cela. Depuis 30 ans la famille a évolué: les filles ont fait plus souvent des études supérieures donc les mères travaillent, la plupart du temps il faut 2 salaires à la famille pour qu'elle puisse subvenir à ces besoins, les familles monoparentales sont très nombreuses. Tout cela fait que les parents n'ont pas beaucoup de temps pour s'occuper des devoirs des enfants, pour suivre de près leur scolarité. Je crois qu'il faut prendre en compte cette situation, ce n'est pas à 18h30 qu'on peut faire travailler un jeune enfant, il doit  avoir le temps de jouer, le temps de raconter, de parler et les parents sont très occupés à cette heure-là, les courses, le diner  etc  ...
     Je créerai donc une école qui prendra les enfants jusqu'à 18h ou 18h30, ils sortiront leçons apprises et devoirs faits et vérifiés. Cela n'empêchera pas les parents de s'intéresser à leur travail et à leur éducation parce qu'ils savent que c'est important. Nous apprendrons à nos élèves à travailler,  à s'organiser, à faire leurs devoirs, pour bien préparer la suite de leur scolarité. Tout cela sera fait à l'école.
    Les jeunes enfants ne peuvent travailler 8 heures par jour, ils feront du théâtre, du chant, du dessin, du sport.Je créerai pour cela des "assistants d'enseignant", ce seront des jeunes qui aiment s'occuper d'enfants, qui auraient envie d'enseigner mais qui n'ont pas le niveau requis, qui ont des compétences spécifiques et différentes (sport, dessin, théâtre, chant, jeux de société), et qui s'occuperont aussi de surveiller le travail des enfants ou même les feront travailler sous la direction de l'enseignant.  Je pourrai aussi faire appel à des bénévoles en fin de journée pour faire lire les enfants individuellement.
   Cette organisation vise l'épanouissement des enfants, leur réussite et la paix des familles.

mardi 27 mars 2012

Mes objectifs

      Tarir la source de l'échec scolaire  qui se trouve au tout début de la scolarité, est mon premier objectif.
     Dans la campagne électorale, on entend parler du problème de l'école primaire qui amène au collège des élèves qui ont mal acquis les bases indispensables. Alors on reparle de soutien, et pourquoi pas? Mais le soutien arrive lorsque le mal est fait et il faut tout réexpliquer. C'est trop tard. Rien ne remplacera un bon démarrage et il faut y arriver.
    Cette école que je veux créer a d'autres objectifs précis qui aideront à la réussite du premier:
    - Apprendre à bien lire, bien écrire, bien compter aux enfants qui lui seront confiés.
     - Démontrer qu'il y a des méthodes éprouvées qui permettent de faire acquérir les bases indispensables.
     - Démontrer que la première cause de l'échec n'est pas sociale mais d'ordre pédagogique.
     -Faire acquérir aux enfants un comportement d'élève et la maîtrise de soi.
     -Restaurer la discipline et l'autorité.
     -A côté de l'instruction, répondre au besoin d'éducation, d'humanité, de bonheur d'apprendre et de vivre ensemble.
     -Enrichir les rapports avec les parents par un soutien à l'éducation.

   La plupart du temps ce sont des parents qui se regroupent pour créer une école pour leurs enfants et ceux d'autres familles qui les rejoignent. Chacune de ces familles participe au financement et elles reçoivent peut-être une aide de la "Fondation pour l'école" . Ces parents ont donc, pour commencer, des élèves et des fonds, il leur reste à trouver un local dans leur quartier. Mon projet est très différent et je ne peux rejoindre cette Fondation comme on me l'a parfois conseillé. Je pars de rien, ni élèves, ni fonds, ni local, il faut donc démarrer autrement:
   Je commence par trouver un local dans le nord-ouest des Hauts-de-Seine, Asnières, Gennevilliers, Villeneuve la garenne ... Ensuite je trouve mes élèves en ouvrant une classe de CP-CE1 pour des enfants qui entrent en CE1 sans savoir lire. C'est une façon de sauver des enfants de l'échec et de trouver mes premiers élèves. Si possible j'ouvre aussi une classe de CP.
  La 2ème année, nous ouvrons une classe de pré-CP avec des élèves de 5 ans. L'école comportera à terme 4 niveaux de classe: 1 pré-CP, 1CP, 1 CE1, et 1 CP-CE1 de rattrapage pour les enfants qui n'auront pas appris à lire au CP dans leur école.

   Voilà rapidement écrit ce que je voudrais réussir dans cette école et comment je m'y prendrais pour commencer. Avant cela il faut rassembler des moyens financiers et pour cela je compte sur vous, sur tous ceux qui veulent que cette expérience soit faite et démontre que la réussite est possible.
   Et comme je l'ai déjà dit, je n'encaisse pas les chèques avant 6 mois; si la somme récoltée est insuffisante, je vous informe via ce blog, je déchire tous les chèques et j'abandonne le projet car j'aurai vraiment tout essayé.
   Si l'arrivée des dons est encourageante, je me mets à la recherche d'un local et d'enseignants, et je commence les démarches nécessaires.
 

lundi 26 mars 2012

Des enfants capables d'excellence partout

   En 30 ans la lecture est devenue un problème national majeur; on fait pourtant beaucoup pour encourager les enfants à lire, on leur lit des histoires à l'école pour leur donner envie de prendre un livre, on leur parle du plaisir de lire mais le plaisir de lire ne se décrète pas, il vient lorsque la lecture se fait facilement, qu'elle ne demande plus d'effort. Il faut donc un apprentissage systématique des sons, qui permet rapidement d'oublier la technique, qui permet une lecture autonome, une lecture rapide, la lecture exacte des mots donc la compréhension exacte du texte et non une lecture basée sur la reconnaissance globale et approximative des mots. La lecture est la porte d'entrée de tous les apprentissages dans toutes les matières; sa mauvaise acquisition rend difficile la réussite des enfants, même si leur capacité intellectuelle  pourrait la permettre.
   Cette situation est scandaleuse, dramatique dans les quartiers défavorisés où les enfants, souvent d'origine étrangère, ont besoin plus que d'autres d'apprendre avec logique et progressivement les sons de notre langue. Il y a des enfants capables d'excellence partout, dans tous les milieux, et il faut leur donner la chance d'un bon départ qui est la meilleure façon de les faire réussir, de remettre en marche l'ascenseur social et d'éviter cette nouvelle injustice que peut être la discrimination positive: pour ouvrir les classes préparatoires et donc les grandes écoles à tous les élèves qui pourraient y entrer, il faut surtout de très bons lycéens, donc de bons collégiens et écoliers car toute la formation se construit sur les connaissances et compétences acquises à l'école.
  Bien sûr il y a le soutien institué dans toutes les classes, il aide les enfants qui rencontrent de petites difficultés, qui ont besoin d'une explication supplémentaite,  il ne peut pas grand-chose pour les enfants en grandes difficultés qui auraient besoin, bien souvent, de réapprendre à bien lire. Rien ne peut remplacer un bon départ.

dimanche 25 mars 2012

Le choix de la méthode

Quand j'ai pris ma classe de CP, il n'y avait pas de méthode alphabétique qui me convenait. En m'inspirant de la méthode du Docteur Ghislaine Wettstein-Badour, j'ai construit ma méthode en suivant à peu près la même progression dans les sons. Comme dans toute méthode alphabétique j'ai commencé par les voyelles et tous les 2 jours j'ajoutais une consonne, avec de temps en temps une petite pause pour bien assimiler et pouvoir continuer sur des bases sûres. En même temps mes élèves apprenaient à écrire chaque lettre. Avec les lettres vues, les enfants lisaient des syllabes, puis des mots,des phrases et des textes. Le principe de la méthode est de ne jamais faire lire à un enfant des mots dont il ne connaît pas les lettres. C'est simple, logique mais un peu contraignant car il faut créer soi-même les textes au moins pendant les 4 ou 5 premiers mois. Ensuite on peut trouver des histoires et expliquer les quelques sons non appris qu'on reverra plus tard, ceci pour faire lire des textes un peu plus long.
    Personne ne peut empêcher un enseignant de choisir sa méthode, il y a seulement une pression de la hiérarchie, inspection + direction, pour l'utilisation d'une méthode mixte. La méthode est un sujet sensible, j'ai utilisé ouvertement la méthode alphabétique sans en parler, sans en faire un sujet de débat. Mes collègues sympathiques me proposaient parfois un exercice de lecture qu'elles avaient fait faire à leurs élèves, je le refusais en leur expliquant qu'il ne correspondait pas du tout à ma méthode, ce qu'ils avaient du mal à comprendre. Je refusais aussi les évaluations imposées par l'inspection car les enfants devaient reconnaître des mots globalement.
   Une collègue de CP qui avait mes élèves à l'étude s'est étonnée un jour et m'a dit:" Françoise, tes élèves, ils lisent vraiment?". Je lui expliqué que c'était mon objectif mais elle ne s'est pas posé de questions sur ce qu'elle faisait. Une jeune institutrice qui arrivait pour prendre un CP m'a dit: "Je sais que tu as raison mais,moi, je n'ose pas". Une autre pensait que je faisais exprès de prendre une méthode différente pour embêter tout le monde, la directrice aurait voulu que les 4 classes de CP aient la même méthode.
   Ma voisine de classe qui avait un CE2 et pensait que ma méthode était bonne, m'envoyait en douce ses élèves qui savaient à peine lire et qui suivaient ma séance de lecture le matin quand c'était possible. Si nous avions demandé l'autorisation, nous ne l'aurions pas eue et ces enfants n'auraient pas fait de progrès en lecture.
  Un dernier exemple, je ne peux tout raconter: un instituteur de CM très sympathique mais qui ne comprenait pas qu'on puisse apprendre à lire comme je le faisais m'a exposé, en fin d'année, le problème de son neveu qui sortait de CP sans savoir lire. Il était étonné car ses parents lisaient, il était dans un milieu au moins culturellement favorisé, il était suivi etc ..; Je lui ai dit qu'il n'avait rien compris, que l'apprentissage de la lecture avait peu de choses à voir avec le milieu social, que son neveu avait besoin qu'on lui explique le code, c'est tout, et qu'il fallait tout recommencer pendant les vacances et avec une méthode alphabétique.
 

vendredi 23 mars 2012

Un soutien d'importance

J'ai rencontré hier des responsables de l'Association "SOS Education" qui ont trouvé mon projet intéressant. Nous avons découvert que nous partagions les mêmes idées sur l'école et notre système scolaire: moment bien sympathique et constructif puisque cette association m'offre son soutien  et va parler de mon projet et de moi-même sur son blog. Nous allons nous revoir bientôt. J'ai parlé de mon expérience d'institutrice, d'abord de mon passage à l'IUFM des Hauts-de-Seine où j'ai découvert un univers complètement déconnecté de la réalité de l'enfant et marchant un peu sur la tête,  de ce que j'ai vu dans les écoles où j'ai effectué des remplacements, souvent écoles de ZEP, et de mon expérience passionnante du CP.
   Quand j'ai pris ma classe de CP j'étais vraiment mûre pour faire tout autre chose que ce que j'avais vu.
    J'ai découvert à l'IUFM les méthodes insensées actuelles. Tout le monde peut être d'accord pour dire que lire, c'est comprendre. Mais c'est à partir de cette définition que des pédagogues ont éléboré la méthode d'apprentissage la plus utilisée actuellement et qui est basée sur la recherche du sens: l'enfant doit être amené et encouragé à chercher et trouver le sens du texte qu'il a sous les yeux; comme il ne sait pas lire il devine avec les mots qu'il connaît. Dès la maternelle on aide l'enfant à constituer son stock de mots, mots courants et mots-outils, puis il doit trouver des indices, il fait des hypothèses sur le sens. L'enfant doit aller droit au sens sans déchiffrer, il doit lire directement comme l'adulte, c'est une phrase que j'ai entendu répéter souvent. Moi, je n'ai pas compris et je mettais en garde mes collègues-élèves.
    Mon premier stage, à l'IUFM, s'est déroulé en CP en janvier et je me rappelle ma stupéfaction en découvrant concrètement comment on apprenant à lire aux enfants: après une lecture silencieuse, les enfants qui avaient deviné les nouveaux mots venaient les murmurer à l'oreille de la maîtresse, puis ces enfants commençaient à lire à voix haute, les autres essayaient de suivre le doigt sur n'importe quel mot, n'importe quelle ligne, sans pouvoir s'appuyer sur des lettres ou des sons qu'ils ne connaissaient pas.C'est dans cette classe que j'ai pensé un jour que s'il y avait un problème dans l'apprentissage de la lecture, j'en avais un exemple sous les yeux, il m'a semblé que j'étais dans la situation d'un biologiste qui découvre un virus qu'il ne cherchait pas.
   Mais le"clou" ça a été la démonstration du professeur. Un professeur venait me voir pendant mon stage et un jour, c'était une femme, elle m'a montré comment faire lire un enfant qui apprend à lire.Il faut d'abord trouver un livre dont les illustrations soient bien fidèles au texte et puissent aider l'enfant à en découvrir le sens. Le professeur montrait le dessin du lapin et le mot "lapin" et l'enfant disait "lapin". A l'aide des mots qu'il avait mémorisés, il pouvait lire le titre "le petit lapin noir" puis on entrait dans l'histoire, l'enfant lisait les mots qu'il reconnaissait, en devinait d'autres à l'aide des illustrations et le professeur lui donnait les mots qu'il ne trouvait pas. Voilà comment on apprend à lire en lisant, c'est un peu long mais l'enfant fait l'expérience que lire, c'est comprendre. On lit mieux un mot dans une phrase qu'un mot isolé, il faut donc mettre d'emblée l'enfant devant une phrase ou un texte et il faut bien 8 ans pour apprendre à lire!
  Cela se passait au début des années 90, mais on voit toujours dans presque toutes les classes les enfants commencer à apprendre à lire dans un texte qu'ils lisent par coeur et dont ils finissent par reconnaître et retenir quelques mots.
   Quand on fait des remplacements on ne peut pas changer de méthode, j'ai donc été obligée d'employer la méthode globale ou semi-globale. J'avais pu observer la maîtresse avant de la remplacer: la séance commençait par la lecture silencieuse d'un texte puis la maîtresse posait des questions; les enfants répondaient n'importe quoi et pour obtenir des réponses satisfaisantes la maîtresse se surpassait, elle arrivait à induire les réponses, une véritable accoucheuse de sens. Cet exercice était difficile et très long pour un bénéfice bien léger, je comprenais pourquoi dans le cahier des enfants il n'y avait que 2 ou 3 lignes d'écriture tous les 2 jours.
   Le temps a passé mais je vois bien que la méthode, avec des variantes, est toujours la même et que les enfants ont du mal. Sans l'aide de la méthode Boscher utilisée par de nombreux parents désemparés et conscients du problème, la situation serait encore plus catastrophique.
   C'est tout de même incompréhensible que personne ne s'interroge ouvertement sur la méthode, il y a des années qu'on attend une mise en cause des méthodes. J'ai pris un CP parce que j'étais lasse d'attendre, j'ai expérimenté avec bonheur la méthode alphabétique, bonheur des enfants, bonheur de l'enseignant et soulagement des parents. Et maintenant, en retraite, je ne supporte plus de voir que ça continue. Cela me révolte, et plus encore, le silence qui accompagne cette souffrance des élèves et l'inquiétude de leurs parents qui n'osent rien dire et se rassurent en sachant que beaucoup d'enfants sont logés à la même enseigne.
   
  

samedi 17 mars 2012

Mon projet pour refonder l'école

  Je vais essayer de donner une explication complète mais pas trop longue de ce que je veux faire.


  Le constat sur le niveau des petits Français et sur notre système scolaire est accablant et maintenant bien connu. Les candidats aux élections, les partis politiques n'ont aucune idée précise, nouvelle et efficace de ce qu'il faudrait faire pour éviter que plus d'un quart des élèves de 6ème soit en grande difficulté et finisse par décrocher.
  C'est donc à nous, parents, grands-parents, peuple de France de donner des idées et de démontrer qu'elles sont efficaces et applicables. Puisque les bonnes réformes n'arrivent pas à descendre du haut où elles pourraient être décidées, et que, si réformes il y a, elles passent mal, nous allons faire monter des idées de réforme du bas vers le haut, faire une expérience convaincante qui commence à changer l'école sans mettre tout le monde dans la rue.
  Pour démontrer et convaincre, il n'y a pas mieux que l'expérimentation. Pour cela il faudrait pouvoir créer une petite école spécialisée dans les apprentissages élémentaires qui prendrait les enfants de 5 à 7 ou 8 ans, qui emploierait des méthodes éprouvées et de bon sens. Cette école qui ne peut être que de statut privé doit être gratuite pour se situer sur le même terrain que l'école publique et permettre une comparaison féconde et exploitable. La création d'école par des parents ou des enseignants devient fréquente mais ce sont des écoles où la scolarité a un coût qui dépasse les possibilités de la plupart des familles. Cela établit une sélection sociale qui fait que ces écoles, qui sont une belle réussite, ne serviront jamais d'exemple et c'est cet exemple qui peut convaincre.
  La réussite de cette école dans un quartier défavorisé démontrera que la cause de l'échec n'est pas d'abord sociale comme beaucoup le croient. En créant une école privée, il ne s'agit pas de travailler à la disparition de l'école publique, il s'agit tout simplement de donner des idées convaincantes à l'école publique comme à l'école privée et de faire une expérience probante.
  Je sais que la réalisation de ce projet me demandera de changer de vie, mais la situation de l'école et des écoliers est tellement révoltante, je suis tellement convaincue que la force de l'exemple agira, donnera des idées, contribuera à refonder l'école que j'accepte d'y consacrer le temps nécessaire. C'est une expérience passionnante que vous pourriez partager, que je suis sûre de réussir parce que je sais précisément ce que je veux faire, avec qui et comment.
   La principale difficulté est de trouver les moyens de créer cette école, son financement. Et là, je fais un pari, le pari d'obtenir une somme importante uniquement avec des dons et cotisations à "l'Association de financement pour une autre école" qui vient d'être créée. La cotisation est fixée à 10€ minimum, la réussite de l'entreprise repose sur vous, sur votre capacité et votre détermination à convaincre autour de vous, famille, amis, réseaux sociaux.
   Ce que vous donnerez servira à créer cette école, vous ne donnerez pas pour rien, d'abord parce que je crois que nous pouvons réussir et parce que vos chèques ne seront encaissés que si l'objectif est atteint. Si dans à peu près 6 mois je vois que la somme récoltée est insuffisante, je vous informe sur ce blog, je déchire tous les chèques, je dissous l'association et j'abandonne définitivement ce projet car j'aurai vraiment tout essayé.
  Pour adhérer à cette association donc à ce projet qui deviendra ainsi le vôtre, vous copiez et complétez le bulletin d'adhésion ci-dessous.
   Il faut que nous soyons des milliers, je compte sur vous, sur votre rapidité à transmettre, votre capacité à convaincre et la générosité de tous.

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Bulletin d'adhésion à envoyer à: Association pour une autre école, rue de Brizon
                                                         22380 Saint-Cast le Guildo
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Nom et prénom ................................................................................
adresse:..............................................................................................
                   code postal...........................Ville......................................
adresse mail :............................................................
 Chèque joint à l'ordre de :
                  Association de financement pour une autre école
 Montant :10€          ou         autre montant:....................

vendredi 16 mars 2012

pourquoi ce projet?

Cela fait des années qu'on propose, pour l'école, des réformes qui ne changent rien: 1 million d'élèves, chaque année, en soutien dans leur classe, le retour aux fondamentaux, le retour de l'autorité, de l'exigence, des changements de rythme scolaire, réforme des programmes, réforme du lycée, un débat sur un quota de boursiers pour l'accès aux grandes écoles ... et j'en oublie. On peut ajouter les petits cours à domicile subventionnés par l'Etat qui se développent avec succès. Tout cela n'a pas changé grand-chose et montre l'incapacité de l'école à apprendre. Alors que les moyens consacrés à l'enseignement ont augmenté régulièrement jusqu'à maintenant, on en vient toujours à en réclamer plus, à condamner leur baisse et à donner le manque de moyens comme cause de l'échec scolaire. Jamais on n'entend parler de la responsabilité de l'école primaire et de ses méthodes d'enseignement.
   Je n'ai plus confiance en nos gouvernants dans ce domaine, nous attendons depuis trop longtemps pour rien, il faut vraiment faire autre chose, c'est à nous de donner des idées et surtout de convaincre. Cela fait des années que des critiques pertinentes sont faites, que des idées excellentes sont données par une foule de pédagogues, chercheurs, enseignants (Liliane Lurçat,Dr Ghislaine Wettstein-Badour, Marc Le Bris, Laurent Lafforgue, etc...) et d'associations . Dernièrement l'analyse critique et constructive de Chantal Delsol dans "La détresse du petit Pierre qui ne sait pas lire donne les meilleures idées. Les idées, c'est intéressant mais cela fait donc longtemps que les meilleures sont données et que la situation  continue de se dégrader. On peut trouver les meilleures idées pour obtenir une école qui réussit mais le vrai problème est: comment faire pour qu'elles soient réellement et efficacement appliquées, c'est -à-dire comment convaincre?
    Je pense que pour convaincre il faudrait pouvoir faire la démonstration qu'une école peut réussir, dans un quartier défavorisé, avec d'autres méthodes et une autre organisation. Pour démontrer et convaincre il n'y a pas mieux que l'expérimentation. Je veux donc créer une petite école comprenant juste les 1ères classes du primaire, là où s'acquièrent les bases en lecture, grammaire, numération et calcul.
   Je vais préparer un texte qui résumera ce projet, je l'écrirai demain, vous pourrez le partager avec le plus grand nombre possible de personnes car je veux financer cette école avec les cotisations des milliers de futurs adhérents à "l'Association de financement pour une autre école" qui vient d'être crée.
 Ensuite sur ce blog je vous donnerai des précisions sur la création et le fonctionnement de cette école.

lundi 5 mars 2012

Maltraitance pédagogique

     J'ai ouvert hier mon blog par une sorte de cri de colère, car la situation de l'école est révoltante. Les candidats à l'élection présidentielle considèrent tous l'école comme une priorité, ils parlent de moyens avec des postes en plus, de programme avec les fondamentaux, d'organisation de l'école avec l'autonomie des établissements et une réforme des rythmes scolaires. Mais je ne vois rien qui permette à un enfant de mieux comprendre, de mieux apprendre; personne n'ose parler des méthodes d'enseignement, on a l'impression que c'est un sujet tabou.
    Je me souviens des "nouveaux pauvres" des années Mitterand, nous voici avec les "nouveaux cancres", ces naufragés de la méthode semi-globale, de la pédagogie "active" ou constructiviste qui demande à l'enfant de chercher à partir de pas grand-chose, du manque d'explications logiques et claires. On peut parler d'abandon pédagogique, et je souffre de voir autour de moi ces écoliers ou même collégiens qui peinent parce que les bases indispensables à leur progression ont été mal acquises. On peut vraiment parler de maltraitance pédagogique et ce n'est pas moi qui ai inventé cette formule.
    L'école primaire est à l'enseignement ce que sont au bâtiment ses fondations: toute la formation se construit sur les bases acquises à l'école. Il faut oser aller voir à la base du mur d'où viennent les fissures qui ne cessent de s'élargir, il faut revoir les fondations, il faut "refonder" avant que tout s'écroule. Les plus grosses "fissures" viennent d'une lecture approximative qui empêche d'entrer dans tous les apprentissages.  
   Il faut vraiment s'attaquer au problème énorme de l'apprentissage de la lecture, je ne suis pas seule à le demander et depuis longtemps. Mais on continue, dans l'indifférence générale, à fabriquer des "handicapés" de la lecture et ce n'est pas acceptable.
    Je connais bien l'école et ce qu'on y fait. Je l'ai connue comme parents d'élèves en suivant la scolarité de mes 5 enfants, puis de l'intérieur en devenant institutrice à plus de 40 ans après un concours et une formation en IUFM.
    En faisant travailler mes enfants et parfois ceux des autres, en essayant d'analyser les difficultés qu'ils rencontraient, j'avais commencé à construire une sorte de projet pédagogique selon mes idées que j'avais envie de mettre en application. Je parlerai peut-être plus tard de la pseudo-formation reçue à l'IUFM, formation complètement déconnectée de la réalité de l'enfant et qui tenait plutôt du lavage de cerveau: deux ans pour apprendre aussi peu de chose, c'est beaucoup!
    En sortant de l'IUFM, j'ai préféré faire des remplacements pour visiter le terrain avant d'essayer de choisir une école. Après m'être promenée dans pas mal d'écoles des Hauts-de-Seine et avoir vu appliquer les théories contestables de l'IUFM, j'ai pensé que les problèmes venaient surtout d'une mauvaise acquisition des bases et j'ai pris une classe de CP pour apprendre à bien lire à mes élèves car l'échec en lecture, fréquent, me paraissait le plus grave et parce que cette classe, au début de la scolarité, me paraissait la plus importante pour la suite.
   J'ai utilisé la méthode alphabétique (le b-a ba) avec succès. La réussite de mes élèves, leur bonheur d'apprendre parce que cela ne leur paraissait pas difficile et la satisfaction des parents m'ont encouragée à continuer: d'après quelques uns de mes collègues, mes élèves lisaient mieux que beaucoup d'élèves de CM. Ces années de CP ont été passionnantes pour de nombreuses raisons.

A bientôt.

dimanche 4 mars 2012

Urgence pour l'école!

Le constat sur notre système scolaire est accablant et maintenant bien connu. En 30 ans la lecture est devenue un problème national majeur : plus d’1/4 des élèves de 6ème sont en grandes difficultés. Beaucoup pensent qu’une part d’échec est inéluctable : je dis non, c’est inacceptable dans de telles proportions.
Qui osera enfin mettre en cause les méthodes d’apprentissage utilisées au début de l’école élémentaire, et quand?
Les candidats déclarés et les partis politiques n’ont aucune idée précise, nouvelle et efficace pour améliorer la situation : toujours plus de moyens, les fondamentaux, plus d’étude de la langue, « l’école pour chacun » etc…
C’est désolant de voir la nullité des propositions, l’incompétence de tous ces responsables qui ignorent comment un enfant apprend et qui s’en moquent. Il n’y a pas que la crise, la vie continue !
Si j’écris en caractères gros et gras, c’est parce que je crie pour tous ces enfants mis en difficulté dès leurs premiers pas à l’école, c’est une des plus grandes injustices de notre temps.

On peut apprendre à bien lire à tous les enfants.