On tourne en rond et moi aussi!
Il faut évidemment garder ce système simple d’évaluation, facile à
utiliser pour l’enseignant, facile à lire pour les parents, je l'ai déjà dit et je répète. Je connais bien les
enfants, je suis mère de 5 enfants, grand-mère 18 fois et professeur des écoles
en retraite. Ce qui traumatise l’enfant, ce n’est pas la mauvaise note, c’est
de ne pas y arriver, de se voir moins réussir que les autres, de ne pas
comprendre, ne pas trouver la réponse, que le résultat soit noté ou non. C’est cela qui rend l’enfant malheureux.
Il faut donc
faire réussir les enfants et ça, c’est le travail de l’enseignant qui doit
prendre l’enfant là où il en est et le faire progresser. Il faut expliquer à ses élèves au début de
l’année ce que représente une note, à quoi elle sert, qu’un
bon élève, c’est d’abord un élève qui
fait des progrès, que c’est bien d’avoir 10/10 mais que c’est très bien quand
on a 3/10 de passer à 5 ou 6. C’est vrai
qu’il est difficile maintenant de faire réussir les enfants parce que les
méthodes les plus couramment employées ne permettent pas une bonne acquisition des
bases, empêchent même les enfants d’apprendre et les laissent en grande difficulté. Et plus on avance, plus c'est difficile à rattraper.
Il n’y a aucune
souffrance si la note est expliquée, si le moindre progrès est valorisé, si
l’enfant se sent aidé. Et je crois que pour apprendre la vie qui n’est pas
toujours rose, il n’est pas forcément bon de supprimer toutes les petites
épreuves que l’enfant peut rencontrer. Il faut l’accompagner, l’aider à les
accepter. Beaucoup d’enfants sont confrontés à de plus graves traumatismes comme la séparation de leurs
parents, la maladie, la mort, des accidents dans leur famille.
Et puis pensons
aux élèves qui sont contents d’avoir de bonnes notes et que l’envie d’en avoir
encourage à travailler. C’est une motivation d’enfant. Il y a 20 ou 30 ans non
seulement on notait les élèves mais on les plaçait. Un de mes enfants, après un déménagement et un changement d'école (autre petit traumatisme) dans les
derniers de la classe au début de l’année, avait décidé d'arriver à être premier et au mois de juin il a été premier.
Pour faire réussir les enfants et les
rendre plus heureux, il y a d'autres choses à faire que de casser le thermomètre qui informe clairement sur la santé scolaire, il faut évaluer les méthodes d'apprentissage et recommander les plus simples et les plus efficaces car un enfant heureux et épanoui, c'est un enfant qui réussit.