lundi 17 septembre 2012

Liberté, égalité, fraternité

   La devise de la France pourrait devenir la base d'un vaste programme d'éducation civique, "Liberté, Egalité, Fraternité".
   Il n'y a pas de liberté sans responsabilité. L'homme est un être libre mais la liberté ce n'est pas faire tout ce qu'on veut, sans limites, la liberté des uns s'arrête où commence celle des autres. Etre libre s'apprend: éducation à la responsabilité, au discernement, éveil de la conscience, connaissance du bien et du mal.
   On parle beaucoup d'égalité aux enfants mais on en déforme la signification: nous sommes égaux, nous devons donc tous avoir la même chose, faire les mêmes choses, les mêmes études. Il serait utile d'expliquer que l'égalité dont on parle, c'est l'égalité de tous devant la loi, l'égalité des droits de chacun et quand on parle des droits de l'homme, ne pas oublier les devoirs. J'ai expliqué à mes élèves de CP, chaque année, que la nature n'était pas égale, ni juste: il existe des personnes très belles, d'autres beaucoup moins, voire laides, des personnes en bonne santé, d'autres malades ou handicapées, des personnes plus intelligentes que d'autres, des enfants qui apprennent très vite, d'autres lentement. En revanche on doit avoir le même respect pour une personne pauvre et malade que pour un personnage brillant et célèbre. On doit respecter la dignité de chaque personne quelle qu'elle soit.
   Et puis la fraternité qui demande que chacun se considère comme le frère de l'autre, apprend la solidarité, pourrait apprendre à l'enfant à trouver son bonheur dans le bonheur des autres, à rendre heureux autour de lui.
   Et puis dès le début de la scolarité, on pourrait chercher ce qui rend l'homme vraiment heureux, chercher dans la vie des exemples de belles actions, donner de la valeur au bien. Il y avait au programme du CP la découverte du monde, ce que je faisais à ma manière, c'était plutôt une découverte de la vie, une réflexion sur la vie. Mes élèves avait un cahier pour cela que j'avais appelé le"cahier du bonheur" dans lequel, hélas, il n'y avait pas assez de traces de nos conversations, car le temps me manquait.
   Il faut avancer sur le chemin du bien par imprégnation, c'est ça l'éducation et ça commence très tôt. Il faut oser parler du bien et du mal, ce qui a été un peu oublié depuis pas mal d'années; peut-être qu'une laïcité mal comprise a mis à la porte tout ce qui pouvait ressembler de près ou de loin à la religion, le bien, le mal, toutes ces valeurs rétrogrades qui réduisent la liberté de l'individu.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire